A Martigues, Bouches-du-Rhône, Sébastien Osman, 32 ans postier, est en grève de la faim depuis mercredi. Ce jeune père célibataire, facteur itinérant pendant deux ans, puis intégré aux effectifs de la Poste, a vu sa situation changer dès son entrée dans le syndicalisme.
Plusieurs syndicalistes étant présents au sein du même bureau de Poste, la Poste met en place dès 2008 une nouvelle direction, chargée de « remettre le bureau dans le droit chemin ». Le combat syndical conduira Sébastien à 4 mois de mise à pied. Sa présence est interdite dans son bureau de poste et il attend depuis près d’un an soit une réintégration, soit un conseil de discipline. Mais sa direction préfère le laisser croupir dans une attente angoissante et avec des revenus l’empêchant de faire vivre dignement son fils de 12 ans. D’autres salariés du site sont victimes de mesure de répression. Ainsi, Fabian, 25 ans et père de famille a été licencié après une seule absence irrégulière, sans autre forme de procès.
Depuis vendredi, Sébastien Osman a décidé de dormir sur le parking du bureau de Poste de Martigues Ferrières, dans sa voiture. Afin de soutenir leur collègue, l’ensemble des salariés du site sont en grève. Les autres bureaux de Poste discutent de leur mise en mouvement. Leur revendication est simple : que l’ensemble des mesures disciplinaires injustifiées frappant les salariés du bureau de Poste soient retirées.
Ce matin, Sébastien Osman a été hospitalisé après une nuit difficile en raison du froid.
J'exprime mon indignation devant ces méthodes, met en garde l'opinion contre une évolution dont on a vu le résultat désastreux à France Télécom et donne toute ma solidarité à mon collègue Sébastien Osman dans son combat contre sa mise à pied.
Le 19 octobre 2009.