Publié le Dimanche 18 janvier 2009 à 10h22.

Dernière réunion des comités NPA avant le congrès fondateur du 6 février (La Voix du Nord)

La LCR est (presque) morte, vive le NPA ! Hier, les comités du Nouveau Parti anticapitaliste de la métropole lilloise se sont réunis à la mairie de quartier de Lille-Sud pour leur congrès local de fondation.

Au programme : une réflexion sur l'amendement des textes fondateurs et d'orientation et l'élection des délégués qui seront présents les 6, 7 et 8 février pour la fondation nationale.

Dernière ligne droite pour les comités de la métropole avant le grand saut national. Dans moins de trois semaines, le NPA prendra la relève de la Ligue communiste révolutionnaire, qui sera officiellement dissoute le jeudi 5 février. Hier, dans la salle de la maison de quartier, les comités locaux débattaient du mode d'emploi et de l'orientation à donner au parti embryonnaire. Parmi les militants, des « vieux de la vieille » autrefois encartés au PCF, passés à « la ligue » et prêts aujourd'hui pour le NPA comme Dominique, Anthonie, Jean. Mais aussi des jeunes, anciens LCR ou nouvelles recrues comme Vincent, Damien ou Ameline. «  Il y a des vieux militants comme moi et Jean, et puis il y a les jeunes qui reprennent les idées qu'on défendait déjà il y a 50 ans  », se rassure Dominique, satisfait de la relève. Pour tous, le NPA porte la réponse de « la lutte contre le capitalisme pour réagir à la conjoncture actuelle et préserver les acquis sociaux  ». Vincent, la trentaine, ingénieur en industrie textile au chômage, se définit comme « un citoyen classique  » qui a rejoint le parti « après avoir assisté à la conférence d'Olivier Besancenot à Lille, au Splendid, en février 2008 ». Ameline, 18 ans et demi, a déjà un long passé politique derrière elle. «  Dans la famille, on est très politisé, mais plutôt PCF ou LO. Moi, j'ai choisi la section jeune de la LCR à 13 ans, et maintenant le NPA. »

Retour aux textes

Après la proposition des amendements, l'heure est au vote à main levée. Marc précise : « On propose de remplacer "socialisme" par "écosocialisme" dans les principes fondateurs. » Vote et rejet de la salle. Les choses se corsent lorsqu'il s'agit de développer un paragraphe. «C'est page 12, Amendement 40, 3e colonne, 4e paragraphe», détaille Élie, qui perd la moitié de l'assemblée. Au terme des votes, quatorze des dix-sept amendements proposés aux « camarades» sont renvoyés pour être discutés au comité national début février. Un travail final sur les textes «  qui a commencé il y a quatre mois», explique Jean-Jacques, membre lillois, « avec déjà trois allers-retours des textes entre ici et Paris». Pour lui, deux débats sont en cours, « celui sur le recours ou non à l'écosocialisme», une notion altermondialiste ; mais aussi celle de l'utilisation du terme « révolutionnaire» dans le futur nom du parti. Charge aux huit délégués locaux élus de défendre les amendements votés. Réponse les 6, 7 et 8 février au grand congrès national de fondation du parti où sera validé l'ensemble des textes.

Publié par La Voix du Nord le 18/01/09 par Marie Castro lille@lavoixdunord.fr