Après la liste du Front national et celle des amis de Carl Lang, l'extrême droite « antisioniste » aura également sa tribune, sortant ainsi de la confidentialité, pour la première fois depuis les années 1940.
La liste francilienne, conduite par Dieudonné, regroupe des néo-fascistes, des illuminés sectaires, des extrémistes religieux, des adeptes de la théorie du complot, des nationaux-catholiques antimusulmans, un cadre régional du FNJ ainsi que des révisionnistes.
Cette liste de prétendus « anticommunautaristes », pour beaucoup partisans de l'assimilation et du colonialisme, dénonce la « sionisation » de la société évitant ainsi les débats sur les difficultés économiques et sociales auxquelles sont confrontés les travailleurs et la jeunesse des quartiers populaires. Et pour cause, ces questions pourraient la faire voler en éclats.
Cette liste distille un antisémitisme, plus ou moins explicite selon ses composantes, favorisant une nouvelle offensive amalgamant antisionisme et antisémitisme. Elle porte ainsi atteinte à la cause palestinienne et bénéficie à ceux qui veulent étouffer toute forme de critique à l'encontre de la politique coloniale des gouvernements israéliens successifs, aggravée aujourd'hui par la présence e d'Avigdor Lieberman (extrême droite) au gouvernement.
Pour notre part, nous pensons que la meilleure façon de combattre l'imposture de l'extrême droite, sous ses différentes appellations, est de mener campagne pour une Europe sociale, démocratique, écologique, une Europe des droits et de l'égalité. Nous poursuivrons notre lutte contre l'Europe forteresse, pour la solidarité internationale. Nous continuerons de soutenir la lutte du peuple palestinien et les anticolonialistes israéliens, juifs et arabes, militants pour une paix juste et durable au Moyen-Orient.