La récente législative partielle dans la deuxième circonscription de l'Oise exprime un vote sanction contre la politique du gouvernement mais constitue un sérieux avertissement. Le 17 juin 2012, dans une circonscription traditionnellement à droite, Mancel (UMP) est élu à l'issue d'une triangulaire avec le PS et le FN. 60 voix le séparent du PS avec une participation de 59,75 %. Le Conseil constitutionnel a invalidé cette élection, au motif que le candidat UMP a sorti un tract mettant en cause l'action de la candidate du PS sans qu'elle puisse avoir le temps d'y répondre. Le vote sanctionLe 17 mars dernier, on a donc revoté et le PS a été éliminé dès le premier tour. Les électeurs ont boudé les urnes : seuls 1/3 d'entre eux s'y sont rendus... Cette abstention place le FN en deuxième position avec 26,58 % des voix, même si le FN a perdu 4 285 voix par rapport à l'élection précédente de juin 2012. L'UMP fait 40,61 %, mais perd 5 492 voix. Le PS s'est véritablement effondré, perdant 9 315 voix, soit une perte de 61 % de ses votants, près des 2/3… Leçons du premier tour : une forte abstention montrant une défiance des électeurs ; un électorat socialiste qui a sanctionné la politique du gouvernement ; et une augmentation en pourcentage du FN. Pour le second tour, le 24 mars, l'abstention a encore été importante : 64,7 %. Face au FN, Mancel est élu avec 13 858 voix (51,41 %), mais le FN est à 48,59 % avec 13 190 voix. Un niveau jamais atteint qui exprime un mécontentement populaire, complètement dévoyé par le FN. Il est urgent de montrer que d'autres politiques sont possibles : reprendre le chemin des luttes et se battre pour la construction d'une opposition de gauche à ce gouvernement, contre le Medef, la droite et l'extrême droite, un danger mortel. Correspondante
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