En novembre, prenant de court les organisations militantes, le Front national de la jeunesse (FNJ) avait réussi à distribuer des tracts sur le site de Paris 1-Tolbiac, pourtant réputé « fac de gauche ». Forts de ce succès, les jeunes nazillons pensaient renouveler leur action devant la Sorbonne le 24 janvier.
Cette fois, des organisations syndicales (FIDL, FSE, SUD-Étudiant, Unef, UNL) et politiques (Alternative libertaire, NPA, UEC...) ont été alertées la veille. Nous avons été en capacité de sortir un tract anti-FN et de mobiliser plusieurs dizaines de militantEs.
À 7 heures, nous étions une cinquantaine à les attendre devant l’entrée principale de la fac. Visiblement surpris de notre présence, les 25 « Jeunes avec Marine » ont pris la fuite après de brèves échauffourées. Le soir, dans les médias, ils dénonçaient des « militants d’extrême gauche cagoulés et armés de barre de fer, bâtons en bois et autres chaînes métalliques »... Des accusations aussi mensongères que délirantes !
Le fait est que le FNJ a fui sans distribuer le moindre tract car nous étions plus nombreux et déterminés ! Et cela, nous l’assumons : le FN n’est pas un parti comme les autres. Il est raciste, sexiste, homophobe. Il cherche à affaiblir les étudiants et les étudiantes en militant contre les libertés syndicales. Dans son tract, il explique qu’il faut réduire les aides sociales sur critères sociaux, pourtant dramatiquement insuffisantes, et les réserver aux étudiants français... Ce parti n’a pas sa place dans nos universités. Nous le lui ferons toujours savoir.