Jeudi 16 septembre, Bruno Gollnisch, l’actuel vice-président du Front national, s’est rendu à Saint-Denis pour lancer sa campagne pour le poste de président du FN. À l’annonce de sa venue (24 heures avant), les habitants de Saint-Denis se sont mobilisés pour ne pas le laisser agir dans leur ville. Saint-Denis est une ville populaire, l’immigration fait partie de son identité et les Dyonisiens considèrent cela comme une richesse. Nous avons donc décidé d’aller manifester devant la basilique pour qu’il ne puisse pas faire son discours.En très peu de temps, la mobilisation a pris une ampleur importante, des lycéens ont été intéressés par les tracts distribués (notamment les lycéens de l’Enna, lycée pro et général du centre-ville de Saint-Denis). En 24 heures, nous avons rassemblé environ 300 personnes en manifestation, ce qui prouve que cette ville ne veut pas du FN chez elle. À la vue du cortège de manifestants, les fachos n’ont pas voulu se confronter directement, sachant qu’ils n’avaient pas le rapport de forces et, dès notre arrivée à la basilique, Gollnisch et ses amis se sont réfugiés dans une salle de conférence d’un hôtel, à l’abri des manifestants, par peur d’être ridiculisés. L’unité de la gauche, politique et associative a permis l’importance de l’événement et a donné confiance aux Dyonisiens dans la rue. Les lycéens, les profs, les étudiants de Paris 8 et de l’IUT, les travailleurs de la médiathèque ou encore de la mairie : tous se sont sentis directement concernés et se sont mobilisés. La journée s’est terminée avec des prises de parole des représentants des différentes organisations ayant appelé à la manifestation. Le message qui est ressorti était très clair : « Le combat continue contre le Front national et le racisme ! » Aboubakar, Alex, Antonin et Mickaël (lycéens de l’Enna, Saint-Denis)