Senlis sans conseil municipal. L’étau se resserre autour de Jean-Christophe Canter, maire UMP de Senlis (Oise). Le 29 novembre, 19 des 33 élus du conseil municipal lui ont remis leur démission, après un an de crise politique. Depuis le 30 septembre 2009, Canter est mis en examen pour favoritisme et prise illégale d’intérêts. Il a ainsi fait payer par la commune, entre autres, un bureau en bronze de 9 000 euros, une poubelle à 727 euros, des notes de restaurant au Fouquet’s, des factures non détaillées de prestataires, etc. Un train de vie qui finissait même par choquer les amis du très intègre Éric Woerth...Depuis un an, Canter s’accroche bec et ongles à son poste, hurlant au complot, malgré plusieurs décisions de justice et le désaveu de sa propre majorité. Après la démission du conseil municipal, des élections anticipées, réclamées depuis des mois par les Senlisiens et par l’opposition (de droite comme de gauche), vont peut-être enfin voir le jour. De là à voir la gauche prendre les rênes à Senlis, ville traditionnellement de droite, il ne faut cependant pas trop rêver.