Le 1er novembre 2012, la militante indépendantiste Aurore Martin était arrêtée par la police française et remise aux autorités de l’État espagnol. Se servant du mandat d’arrêt européen (MAE), le gouvernement français a donc fait le choix d’arrêter une militante pour des activités et un soutien politique apportés à une organisation légale en France, Batasuna.Le 10 novembre, la manifestation de Bayonne pour le respect des droits des prisonniers politiques basques a été une première occasion publique d’exprimer la solidarité avec Aurore Martin et son combat. Actuellement détenue à Madrid, elle est soumise au régime d’exception, avec deux heures de sortie par jour, et ne peut recevoir que ses parents directs et son avocate. Elle encourt jusqu’à 12 ans de prison.Le mardi 27 novembre, à l’initiative de la LDH, s’est tenue une conférence de presse rassemblant entre autres, le président de la Ligue des droits de l’homme, Pierre Tartakowsky, et l’avocate d’Aurore Martin, Jone Goirezelaia, plusieurs élus ou représentants de gauche, dont Olivier Dartigolles (PCF), Olivier Besancenot (NPA), Jérôme Gleizes (EÉLV), les députées PS du Pays basque Colette Capdevielle et Sylviane Alaux, Anaïs Funosas de Bake Bidea. Toutes et tous ont dénoncé la décision du gouvernement de livrer la militante à l’État espagnol, au moment même où un processus de paix, toujours pas reconnu par les États français et espagnol, tente de se mettre en place.Demande de mise en libertéLa veille, une réunion unitaire avait eu lieu dans les locaux de Solidaires en présence de la CGT Énergie Paris, la CNT, Batasuna, Comité de soutien au peuple basque (Paris), Bake Bidea, la GA, le NPA, la Fase, et les Alternatifs. Ces organisations ont décidé d’organiser des initiatives / rassemblements au moment où sera déposée la demande de mise en liberté provisoire d’Aurore Martin, afin d’exiger du gouvernement français qu’il appuie cette demande.Ces organisations se saisissent de la pétition initiée par Bake Bidea « Pétition Liberté pour Aurore Martin – Processus de paix maintenant ! », et appellent à la faire signer massivement. Une prochaine réunion est prévue pour le 10 décembre.Denise Sarraute
Crédit Photo
Photothèque Rouge/Romain