La reconversion des promesses de parrainages pour Philippe Poutou est lancée. Il n’y a pas d’alternative, il faut y arriver pour être présents et bousculer la présidentielle.
En début de semaine, l’équipe autour de Macron a cru tourner Philippe Poutou en ridicule en disant que le président n’avait pas de temps à perdre à participer à un débat avec les autres candidatEs, prenant l’exemple de Philippe. Par ce genre de déclarations, il exprime tout son mépris pour les classes populaires, pour leurs préoccupations et pour le débat démocratique.
Ce genre d’attitude peut se retourner contre lui et c’est notre but : imposer, face aux candidatEs des puissants, à la droite et à l’extrême droite, des mots d’ordre, un candidat ouvrier, licencié, pour bousculer les débats de la présidentielle. Et le premier obstacle à franchir est celui des parrainages.
Une mascarade de démocratie
La publication des premiers parrainages par le Conseil constitutionnel la semaine dernière a montré le caractère particulièrement antidémocratique de ce système : Macron n’est même pas candidat et il avait déjà plus de 500 parrainages, Hidalgo s’enfonce dans les sondages mais en avait déjà 266, Roussel est au plus bas mais en avait obtenu 159…
Ce système est avant tout une machine à reproduire les institutions, à solidifier les partis présents dans l’appareil d’État.
Pendant ce temps, les manœuvres continuent à gauche : Taubira, à peine désignée par la Primaire populaire, organise des négociations secrètes avec Jadot pour tenter une fusion de leurs candidatures. Il apparait de plus en plus que pour reconstruire le mouvement ouvrier, une perspective politique à gauche, il faut rompre avec ces pratiques. La candidature de Philippe exprime ce positionnement, en rupture avec la gauche institutionnelle.
C’est un des éléments qui justifient notre existence dans cette élection : nous ne prétendons pas la gagner, nous voulons construire une opposition résolue, subversive, à la droite et à l’extrême droite, et faire exister une autre voie à gauche. Cette préoccupation ne devrait pas laisser indifférentEs les éluEs qui regrettent la division de la gauche.
Le seul chemin est de multiplier les tournées pour voir des maires
De ce point de vue, la bataille est bien lancée. La première semaine de reconversion nous a montré que nous pouvons y arriver : à la troisième publication des parrainages par le Conseil constitutionnel, nous devrions être autour de 100 parrainages validés. Et 150 autres devraient arriver très vite. Aux premières publications, nous étions devant Le Pen et pas loin de Zemmour, qui ont bien d’autres relais que nous, et ça donne du courage.
Mais il reste encore plus de 250 nouveaux parrainages à trouver, en particulier parmi les 1500 éluEs avec qui nous discutons et qui hésitent, et parmi les milliers de maires que nous n’avons pas encore vuEs.
C’est maintenant la tâche principale pour l’organisation, organiser des tournées, en semaine, le week-end, aux permanences des éluEs, en passant à leur domicile, en se déplaçant, en téléphonant… Nous avons réuni exceptionnellement la direction du NPA pour discuter de comment nous donner les moyens de gagner. Il reste trois semaines pour y arriver, nous pouvons le faire.