Le 15 novembre dernier, le tribunal d’application des peines a émis un avis favorable à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, plus vieux prisonnier politique d’Europe, incarcéré à Lannemezan en France.
Cette fois, contrairement à 2013, le juge n’a pas requis d’expulsion à son encontre (ce qui aurait pu donner la main au ministère de l’Intérieur) mais simplement une libération à la condition d’un retour vers le Liban, prêt à l’accueillir.
Cette décision est le résultat de la mobilisation qui s’amplifie depuis deux ans, grâce à la détermination du collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, et les comités Samidoun locaux : le juge d’application des peines l’a même mentionné dans son réquisitoire en signalant le trouble à l’ordre public que constitue la présence de Georges Ibrahim Abdallah dans une prison française.
Réquisitoire du parquet
Néanmoins, l’État français, à travers la voix du parquet a fait appel de cette décision fin novembre. Et lors de l’audience non publique du jeudi 19 décembre 2024, le parquet, s’associant à la partie civile des États-Unis (un des plaignant de l’affaire) a fait un véritable réquisitoire contre le jugement, témoigne l’avocat du prisonnier, maître Chalanset.
S’il y a un rejet du jugement, le pourvoi en cassation reste possible, ce qui entraînerait des frais conséquents pour le comité de soutien.
Décision le 20 février
La mobilisation pour la libération de George Ibrahim Abdallah doit donc continuer et même s’intensifier, jusqu’à la décision de la cour d’appel le 20 février.
Samedi 21 décembre malgré une pluie battante, toujours aussi déterminéEs, nous étions plus de 1000 soutiens manifester à Paris.
Cette campagne est de plus en plus large, de nombreuses personnalités internationales ont signé une tribune1. Rima Hassan a fait une déclaration au Parlement européen2, et la mobilisation dépasse désormais les cercles militants en soutien au peuple palestinien.
E.M.