Ces derniers jours, une offensive politique et médiatique d’ampleur est menée contre les militantEs de l’UNEF Grenoble. Leur faute ? Avoir relayé, sur les réseaux sociaux, des photos d’un collage réalisé à Sciences Po Grenoble, dont l’objectif était de dénoncer, entre autres, les propos et attitudes racistes de deux enseignantEs.
Sous le prétexte que les noms des deux enseignantEs figuraient sur lesdits collages, une véritable cabale s’est organisée contre l’UNEF Grenoble, certains n’hésitant pas à faire de lamentables parallèles avec l’assassinat de Samuel Paty. L’UNEF a admis une « maladresse de communication » et retiré les photos incriminées de ses réseaux sociaux, mais rien n’y fait : éditorialistes, responsables politiques, ministres s’acharnent, certains allant même jusqu’à demander la dissolution du syndicat.
C’est assez ! Les mêmes qui ont, ces dernières semaines, jeté en pâture universitaires et chercheurs en affirmant que l’université était « gangrénée » par l’«islamo-gauchisme », évoquant même, à l’instar de ce qu’a pu déclarer Jean-Michel Blanquer, des « complicités intellectuelles » avec le terrorisme, voudraient se poser en défenseurs de la liberté d’expression et des libertés académiques ? On pourrait en sourire si la situation n’était pas aussi grave.
Nous ne sommes pas dupes de ce pathétique spectacle et tenons à affirmer toute notre solidarité aux militantEs de l’UNEF Grenoble qui, quoi qu’on pense des collages incriminés, n’ont rien fait d’autre que de relayer une action militante, antiraciste et antisexiste.
La démesure de la campagne dont ils sont aujourd’hui la cible montre bien que, derrière ces militantEs, ce sont toutes celles et ceux refusant de se taire face à l’islamophobie qui sont visés, comme c’est le cas dans le cadre de l’offensive générale contre le prétendu « islamo-gauchisme ».
Le NPA continuera de dénoncer le sexisme, l’islamophobie et le racisme d’où qu’ils viennent, et se tiendra au côté de toutes celles et tous ceux qui refusent de se laisser intimider par les amalgames et les calomnies réactionnaires.