CertainEs parlent d’un tremblement de terre, d’autre d’une vague qui s’écraserait sur l’Europe... Une coalition de la droite extrême et de l’extrême droite est arrivée largement en tête des élections législatives en Italie, dans un contexte de très grande abstention. À sa tête, le parti Fratteli d’Italia (FdI), qui a obtenu plus de 26 % des votes, au côté de la Lega de Matteo Salvini et de Forza Italia de Berlusconi. Fratteli d’Italia, bien que de formation récente, est issu d’un vieux parti néofasciste des années 1940, et sa présidente ne cache pas son admiration pour Mussolini et sa politique « pour l’Italie ». C’est elle, Giorgia Meloni, qui sera nommée à la tête du gouvernement dans les prochaines semaines...
Cette victoire de l’extrême droite n’est pas une situation isolée. Les échos de joie à cette annonce se sont fait entendre notamment en Hongrie, en Pologne... et en France. Zemmour s’est précipité pour féliciter ses amis : « De la Suède à l’Italie nous vivons ces dernières semaines la deuxième union des droites victorieuses en Europe dont le ciment est bel bien la question identitaire. » Jordan Bardella du RN s’est également réjoui de la victoire de leurs partis « frères », nous rappelant que l’extrême droite est une menace unie et coordonnée malgré les frontières.
Et même si on peut trouver des nuances entre FdI et le RN de Marine Le Pen, qui semble à titre personnel plus fan de Salvini que de Meloni, ils et elles ne forment pourtant qu’une seule grande famille d’extrême droite, haineuse et réactionnaire. Le nationalisme, le racisme, l’antisémitisme, la haine des femmes, des LGBTI, des migrantEs, des malades, des pauvres et des militantEs du mouvement social sont autant de caractères fondateurs et essentiels de ce courant politique. Giorgia Meloni est à l’image de son parti : une fasciste, fortement opposée aux droits des femmes, des LGBTI, des personnes racisées et de toutes les minorités.
Cette nouvelle venue d’Italie est tombée la même semaine que la journée de mobilisation internationale pour le droit à l’avortement, et doit sonner pour nous comme une mise en garde funeste. Partout les femmes doivent continuer à se battre pour leur droit à disposer de leur corps. Elles ont raison de crier : « Siamo tutte antifasciste ! »
Alors oui, la lutte antifasciste devra être anticapitaliste, internationaliste, contre toutes les frontières, mais également féministe, antiraciste, contre les LGBTIphobies, écologiste... Elle est nécessaire et urgente ! De Rome à Rio, de Paris à Budapest : No Pasaran !