Publié le Mercredi 29 novembre 2023 à 08h28.

Stop à la loi Darmanin encore durcie par le Sénat !

Le projet de loi immigration est arrivé à l’Assemblée le 27 novembre en commission des lois. Après le passage au Sénat, la loi Darmanin revient… en pire ! Les amendements portés par les sénateurs de droite rendent applicables « au cas par cas » l’article 3 sur les métiers en tension (certains à droite voudraient le voir disparaître), suppriment l’AME (aide médicale d’État) et durcissent encore l’aspect répressif.

Nous allons assister à la foire d’empoigne des députés LR, RN, macronistes réactivant les discours racistes, xénophobes, islamophobes. Les uns voudront garder la loi telle qu’elle a été votée par le Sénat, d’autres non, le RN étant bien sûr dans le camp des partisans d’une loi la plus répressive possible. En fait, ils sont tous d’accord pour bafouer les droits des étrangerEs, et Darmanin est prêt à tous les arrangements avec les pires réactionnaires pour faire adopter sa loi. Et tout au profit de l’extrême droite, qui peut prétendre, à l’aise, ne « pas faire la politique du pire » !

En face, les députéEs de gauche des partis de l’ex-Nupes tenteraient de se rassembler contre cette loi. Y parviendront-ils ? C’est à souhaiter, mais il ne faudrait pas que ce soit pour l’amender mais pour l’empêcher de passer.

Le réel changement en matière d’immigration ne se fera pas à l’Assemblée. Toutes les avancées légales, aussi minimes soient-elles pour les régularisations du séjour, ont suivi de vastes mobilisations. En octobre, les grèves des travailleurEs sans-papierEs sur les chantiers des JO et du Grand Paris ont obtenu, 24 heures après le début de leur grève, une promesse d’embauche, ouvrant la voie à une régularisation de plusieurs centaines de grévistes. Et ils sont et seront, dans les prochaines semaines suivis par d’autres.

Ils montrent la voie. Il faut que toutes celles et ceux qui sont antiracistes, favorables à un accueil digne et inconditionnel des exiléEs, pour la régularisation de tous les sans-papierEs se mobilisent le 18 décembre (ou le 16 dans certaines villes). La seule façon de lutter contre les inégalités, les oppressions, les discriminations et les privations de liberté qui constituent une menace pour toute la population laborieuse !