Publié le Mercredi 16 septembre 2015 à 18h43.

AP-HP : Encore et toujours contre l’austérité !

Le directeur général Martin Hirsch n’a pas renoncé à des économies budgétaires et à ses attaques sur le temps de travail. Le 17 septembre, les syndicats appellent donc à la grève et à une manifestation : sixième journée de mobilisation.

Début juillet, tout « dialogue social » était rompu, Hirsch persistant dans sa démarche austéritaire « pour améliorer les conditions de travail et la qualité des soins ». Cet été, dans des établissements, des questionnaires ont été distribués et le personnel invité à des réunions organisées par la direction sur la « réorganisation du temps de travail »... Sans grand succès, les collègues étant très attachés à leur temps de repos et à la qualité des soins, mise à mal s’ils/elles ne peuvent plus se ressourcer.

L’intersyndicale exige le retrait définitif du plan Hirsch, la reconnaissance du temps de repas dans le temps de travail, le maintien de tous les jours de congés et le remboursement des retenues sur salaire des grévistes. Elle refuse les plans d’économies successifs, dont 150 millions d’euros en 2015, et exige la création d’emplois et la titularisation de tous les contractuelEs.

Hirsch est un bon petit soldat du gouvernement : il anticipe les objectifs du rapport d’évaluation du temps de travail des fonctionnaires commandé par Valls à la suite du rapport de la Cour des comptes. Celle-ci voudrait moduler les primes des fonctionnaires, freiner les avancements de carrière, accroître le temps de travail et supprimer des postes. Il n’y aurait pas d’autre issue que de se serrer la ceinture !

De l’argent pour qui, pour quoi ?

Pourtant de l’argent, il y en a, quand le gouvernement indemnise les victimes du Mediator à la place du laboratoire Servier ; lorsque les pots de vin se multiplient au sein de l’agence qui délivre les autorisations de mise sur le marché des médicaments ; quand le gouvernement accepte qu’un laboratoire pharmaceutique commercialise une molécule dix fois plus chère qu’un de ses concurrents ; pour le Pacte de responsabilité alors que 3 milliards d’euros d’économies sont imposées aux hôpitaux...

Mais de l’argent, ils n’y en a pas pour les services d’urgences ou de SMUR menacés de fermeture, après les maternités et les services de chirurgie. Il n’y en a pas pour l’emploi, alors que 22 000 suppressions d’emplois sont prévues dans les hôpitaux et que ceux-ci devraient fusionner dans le cadre la loi de santé débattue au Parlement en octobre. Il n’y en a pas non plus pour la psychiatrie qui subit une régression catastrophique de ses moyens humains et géographiques.

Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation et à la convergence des luttes !

CorrespondantEs