Depuis maintenant sept semaines, une grosse dizaine de facteurs et factrices d’un centre de distribution à Castanet, près de Toulouse, sont en grève contre une réorganisation imposée par la direction.
Prétextant le déménagement dans de nouveaux locaux, la direction veut mettre en place des pauses méridiennes (faisant terminer la journée de travail bien plus tard que d’habitude), un îlot qui diviserait l’équipe actuelle et des tournées sacoches (certainEs postierEs ne feraient que du tri, et d’autres que de la distribution pendant 7 heures et sans pouvoir trier leur propre tournée).
Des grévistes motivéEs
Tournée des éluEs, pétition, cagnotte en ligne… les grévistes ont cherché à s’adresser à la population locale, directement concernée, mais aussi à leurs collègues des autres centres de distribution : celui de Labège avec qui ils et elles seront regroupés, celui du Mirail dont la réorganisation ne va pas tarder… Un samedi, des collègues de Nailloux et Cugnaux se sont mis en grève et leur ont rendu visite sur le piquet !
Enfin, le 18 mai, ils et elles ont pu échanger avec leur collègue guichetier Olivier Besancenot, en visite pour la fête locale du NPA, ils et elles ont fait tourner caisse de grève et pétition… et ont pris la parole lors du meeting pour populariser leur grève.
Cela reste cependant difficile d’étendre la grève : les attaques bureau par bureau de la direction n’aident pas à construire une riposte d’ensemble, qui pourrait pourtant mettre un coup d’arrêt au bal des réorganisations.
Une direction bornée
Le directeur d’établissement et les autres personnes envoyées pour négocier ont pu mettre en pratique tout ce qu’ils apprennent dans leur formation de gestion de crise : mépris, fausse sympathie, attaques individuelles, faux espoirs et chantages sur la paie… La direction ne veut lâcher sur rien et fait tourner les grévistes en bourrique avec des négociations quasi-quotidiennes. La mise en place de l’îlot ? « Question de principes » ont-ils dit. Mais ils ne s’attendaient pas à une telle détermination de la part des grévistes !
Alors, vendredi dernier, les grévistes de Castanet sont retournés devant la direction générale pour un rassemblement… en commun avec une quarantaine de postiers du 65 en grève depuis trois semaines contre le même type de réorganisation. Lassés du mépris de la direction qui ne veut rien entendre, tous les grévistes ont fini par monter dans la salle du Comité technique pour faire entendre leurs revendications : quand c’est trop, c’est trop !
Affaire à suivre…
Correspondante