Vendredi 29 janvier, près de 80 % des 86 agents d’accueil de la Caisse d’assurance maladie du Val-d’Oise étaient en grève et la totalité des 32 agences étaient fermées. Un mouvement construit, à la demande même des personnels, par une intersyndicale CGT/CFDT à laquelle s’est ralliée FO, pour dénoncer l’incroyable dégradation de leurs conditions de travail. Depuis plus d’un an, les centres de sécu traditionnels ont été vidés de leurs effectifs, n’y laissant que deux à cinq personnes pour assurer l’accueil, la direction pariant sur un reflux des visites des assurés grâce notamment au développement des services sur internet. Comme si l’explosion des bénéficiaires de la CMU dans ce département où le désengagement progressif de la Sécu crée mécontentement et incompréhension, se réglait sur internet. Dans un premier temps, la seule réponse de la direction a été de proposer l’embauche nette de cinq personnes plus le déplacement de quelques autres d’un service à l’autre, alors que les besoins ont été chiffrés à environ 40 personnes. Face à la détermination des grévistes, des négociations se sont toutefois ouvertes. Parallèlement, la direction a également décidé, en catimini, de fermer définitivement cinq de ses centres pour redéployer les effectifs de l’accueil. Ce qui ne peut constituer une solution acceptable, ni pour les salariés ni, bien sûr, pour les assurés sociaux. Le 4 février, l’un des deux centres de Cergy (préfecture du département qui compte 60 000 habitants), doit ainsi fermer. Le comité NPA de Cergy a alerté la presse et saisi la direction de la CPAM du Val-d’Oise.