Jeudi 21 octobre, plus de 150 salariés de la CPAM de l’Oise, à Creil, ont débrayé pendant une heure, à l’appel de l’intersyndicale SUD-FO-CFDT-CGT, en soutien à leur collègue Cédric Favre, mis à pied arbitrairement par la direction de la CPAM. Depuis la fusion des CPAM de Beauvais et Creil le 1er janvier 2010, le nouveau directeur Marc-André Azam impose des méthodes de « management violent » qu’il assume et dont il a déjà fait preuve dans d’autres régions (Normandie, Aisne). Par ailleurs, les représentants CGT de Beauvais sont fortement critiqués pour leur manque de transparence au sein du comité d’entreprise (CE) et leur connivence avec la direction. Dans ce contexte, la contestation d’un cadre, de surcroît représentant syndical, dérange les despotes et leurs sous-fifres. Cédric a ainsi été sanctionné à plusieurs reprises pour distribution de tracts, altercation verbale avec la secrétaire du CE, etc. Jusqu’au 4 octobre où la direction, sans concertation de toutes les parties, a décidé son licenciement sans préavis ni indemnités. Celui-ci fut heureusement rejeté le 19 octobre lors d’un CE extraordinaire, par cinq voix contre (Sud et CGT de Creil) et trois abstentions (CGT de Beauvais). Le rassemblement du 21 octobre a permis de mettre le directeur devant ses responsabilités. Après s’être expliqué avec les manifestants, il a levé le licenciement de Cédric mais pas sa mise à pied de sept jours. La mobilisation se poursuit donc, jusqu’à la levée de toutes les sanctions et le départ du directeur, véritable représentant de la destruction du service public de santé. Gilles Pagaille