En annonçant, dès le 5 octobre, la mise à l’ordre du jour du projet de privatisation de La Poste au Sénat le 2 novembre, soit le lendemain de la votation citoyenne où près de 2,5 millions de personnes ont exigé le retrait du projet et un référendum, le gouvernement joue les gros bras. De plus, affaibli par cette mobilisation citoyenne, il tente de passer en force en limitant le temps de débat parlementaire en utilisant la procédure accélérée.
Cette attitude de matamore est un formidable encouragement à amplifier la mobilisation. La situation reste toutefois compliquée avec une mobilisation populaire réelle mais un calendrier serré.
Il s’agit donc, en quelques semaines, de se donner les moyens d’obtenir une victoire sociale, une première depuis l’arrivée de Sarkozy à l’Élysée. D’ores et déjà, le comité national contre la privatisation de La Poste organise des initiatives devant les bureaux de poste le 31 octobre et un grand rassemblement devant le Sénat le 2 novembre à 18 heures.
Il lance également « l’acte 2 » de la votation par une nouvelle initiative « J’écris au Président » dont l’objectif est d’adresser plus de 4 millions de cartes postales à Sarko lui rappelant les exigences exprimées le 3 octobre. La réussite de cette campagne est essentielle, mais elle ne parviendra pas, à elle seule, à faire plier le gouvernement. Il est tout aussi indispensable que le rejet de la privatisation de La Poste s’exprime par une grande démonstration de rue.
C’est pourquoi une manifestation à caractère national doit être décidée au plus vite, avant son passage à l’Assemblée nationale le 14 décembre. Il s’agit certes d’un projet ambitieux mais réaliste. L’engouement populaire qui s’est exprimé le 3 octobre ne peut et ne doit pas être déçu. Le comité national regroupe plus de 60 organisations, un engagement sans faille de tous doit être le gage de notre réussite.
Nous avons une victoire à portée de main, ne laissons pas passer cette chance !