Suppression de postes à Pôle emploi mais aussi à l’AFPA, baisse du financement avec moins 2 milliards dans le budget du ministère du Travail, budget de l’Unedic diminué suite à la suppression de la « part salariale » des cotisations assurance chômage : tout est en place pour accélérer la démolition du service public de l’emploi.
Le modèle de Macron est clair : un service public recentré sur le contrôle des chômeurEs et l’accompagnement des personnes les plus en difficulté (prémices du « service public de l’insertion » évoqué dans le cadre du plan pauvreté ?), avec en parallèle une sous-traitance et une dématérialisation toujours plus importantes. Et le gâteau de l’assurance chômage, qui échappe encore aux intérêts privés, est intéressant : 6 millions de personnes concernées (toutes catégories confondues), plus de 35 milliards d’euros de cotisations. De quoi aiguiser les appétits des diverses structures privées qui font un business de la recherche d’emploi ou de la reconversion. Sans parler des autres AXA ou GAN qui voudraient bien avoir leur part !
Galère pour les salariéEs et les chômeurEs
Pour justifier les suppressions de postes, la ministre met en avant les « gains » réalisés grâce à la dématérialisation (alors qu’au quotidien, les agentEs et usagerEs en subissent les conséquences : dossiers d’allocations non traités...) et nie les difficultés.
Face à cette politique, il faut mettre en avant les revendications spécifiques : non aux suppressions de postes, non à la transformation de Pôle emploi en structure de contrôle, non à la sous-traitance !
Les agentEs de Pôle emploi ne gagneront pas seuls, mais en se coordonnant avec les agents du ministère du Travail, avec les salariéEs de l’AFPA et avec les associations de chômeurEs. C’est le sens des cortèges communs organisés depuis 2 ans avec chômeurEs et inspecteurEs du travail, rejoints le 9 octobre par l’AFPA.
Ce jour-là, les agentEs de Pôle emploi avaient organisé le matin un rassemblement en commun avec les associations de chômeurEs, devant le site Pôle emploi Diderot (12e arrondissement de Paris), exemple de la politique de déshumanisation de la direction (bâtiment de 5 étages)… et bien protégé par un cordon policier !
La mobilisation du 9 octobre – avec 11 % d’agents en grève – ne suffira évidemment pas à stopper les suppressions de postes et la politique de casse du service public. Après bien des tergiversations, l’intersyndicale au niveau national s’est enfin décidée à appeler à une grève le 20 novembre prochain. C’est cette échéance qu’il faut préparer !
Correspondant