Publié le Jeudi 20 octobre 2022 à 13h00.

Pôle emploi : les salariéEs d’Île-de-France réclament des embauches et des hausses de salaire

Réforme de l’assurance chômage, surcharge de travail et bas salaires… autant de raisons pour que les salariéEs de Pôle emploi Île-de-France se mettent en grève.

Après la grève réussie du 1er février 2022, sans aucune suite donnée par les organisations syndicales nationales, les salariéEs d’Île-de-France ont pris l’initiative de relancer la mobilisation. Une première AG appelée par la CGT, FO, le SNU, SUD a décidé dès le mois de juin d’appeler à une journée de grève le 11 octobre.

Les dispositifs d’aide aux chômeurEs remis en cause

Comme dans les autres secteurs la question des salaires se pose au vu de leur faiblesse à l’embauche. Deux niveaux de la grille de classification sont inférieures au Smic ! Des embauches massives sont aussi nécessaires pour pouvoir recevoir les chômeurEs : chaque agentE de Pôle emploi a en charge entre 500 et 1 000 personnes.

La direction entend également remettre en cause et réorganiser des dispositifs spécifiques à destination des salariéEs licenciés économiques (CSP), des personnes accompagnées dans le cadre de l’IAE (insertion par l’activité économique) et de l’accompagnement social. Les grévistes demandent le maintien de ces dispositifs. Enfin, le décret du 1er octobre 2021 doit être abrogé : la baisse des droits des chômeurEs causée par cette réforme est une attaque contre l’ensemble des salariéEs !

Étendre la mobilisation

Le 11 octobre, 25 % des agentEs étaient en grève avec des piquets devant 5 sites. Un rassemblement réunissant plusieurs centaines d’agentEs s’est tenu devant la direction générale de Pôle emploi. Étaient présentes en soutien les organisations de chômeurEs (CGT) et la CGT Adecco. La délégation reçue est sortie sans réponse, la direction générale se permettant même de faire remarquer qu’en 2020 l’inflation négative n’a pas entraîné de baisse de salaire…

L’AG des grévistes a décidé dans la foulée de reconduire la grève et d’adopter un appel afin d’interpeller les organisations syndicales nationales pour étendre la mobilisation

Jeudi 13 octobre, rendez-vous avait été donné à Bercy pour un nouveau rassemblement, beaucoup moins important et un taux de grévistes en recul. Les grévistes ont tenu une AG et ont décidé d’aller rendre visite au site de Diderot, le plus gros site de France avec près de 150 agentEs, véritable « usine » sur 5 étages, symbole de la déshumanisation de Pôle emploi. Un représentant de la CGT du centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP), où les salariéEs en grève bloquent la cuisine centrale depuis le 13 octobre était là en soutien. Une caisse de grève a été mise en place et un appel a été adopté pour se joindre à la grève du 18 octobre.