Publié le Vendredi 17 octobre 2008 à 09h50.

Pour l'école, tous dans la rue le 19 octobre

Les réformes actuelles du gouvernement sont une véritable casse du service public d’éducation. Ainsi, le Ministre supprime 25 000 postes en 2 ans et a le projet de continuer à ce rythme jusqu’en 2012 si on le laisse faire. Dans le premier degré, alors que le Ministère dit vouloir aider les élèves en difficulté, il supprime 3000 postes de réseau d’aide (RASED). La suppression du samedi matin n’a fait que surcharger la journée de travail, notamment pour les élèves en difficulté.

Dans le second degré, Darcos veut faire passer, dès septembre prochain, sa réforme des lycées. Elle prévoit une réduction considérable des horaires, éliminant pratiquement les sciences, l’économie, l’éducation civique en seconde, l’histoire-géographie en première et terminale. La division en modules semestriels d’enseignement produira des parcours individualisés. De plus, l’offre de formation (les modules proposés) sera différente selon les lycées. Tout cela va décupler les inégalités entre élèves et entre établissements et va mettre fin au bac comme diplôme à valeur nationale.

Pour les personnels, la réforme des concours vise aussi à supprimer la formation et prépare l’embauche massive de personnels non statutaires (vacataires, contractuels…), précaires.

Ces attaques ont lieu sans même une consultation des enseignants, avec la volonté depasser en force. Cette politique de rentabilisation maximale se mène alors même que des sommes faramineuses (360 milliards d’euros) sont distribuées aux banques sur les deniers publics (six fois le budget de l’Education nationale !) pour payer une crise dont nous ne sommes nullement responsables.

Enseignants, lycéens, parents, tous unis !

Ces dernières années, des grèves, des manifestations ont montré la détermination de beaucoup à défendre l’école publique. Mais la stratégie des directions syndicales n’a pas permis de rassembler ni de structurer un mouvement d’ensemble, de grève reconductible, susceptible de faire reculer le gouvernement.

Pour empêcher ces attaques, nous avons besoin d’un mouvement qui rassemble les enseignants menacés dans leurs emplois et leurs statuts, les lycéens dont on casse la formation et les diplômes, et leurs parents.

Bien sûr, faire reculer le gouvernement ne suffit pas : il est temps d’organiser un grand mouvement social de toutes celles et tous ceux qui veulent une école qui contribue à réduire les inégalités et non à les accroître.

Pour une école égalitaire, émancipatrice et émocratique, il faut en finir avec la logique du profit qui gouverne cette société !