De suppressions d’emplois en restructurations incessantes, du gel des salaires à la hausse de la charge de travail… les conditions de travail et les missions des agents de la direction générale des finances publiques (DGFIP) se détériorent de jour en jour. À l’appel de Solidaires Finances publiques, de la CGT, de FO et de la CFDT, ils seront en grève et dans la rue le jeudi 20 mars.
Depuis 2002, 30 000 postes ont été supprimés aux finances publiques alors que la charge de travail ne fait qu’augmenter, dégradant un peu plus les conditions de vie de l’ensemble des agentEs qui subissent chaque jour toujours plus de pressions. Et, cerise sur le gâteau, cette année, ce sera 1 988 destructions d’emplois supplémentaires. Des suppressions d’emplois doublées d’une réduction drastique des budgets de fonctionnement ayant pour conséquences de ne plus pouvoir payer certains loyers, certains fournisseurs, matériels et même de rembourser les frais de déplacements et/ou de formations des agentEs. Alors que les besoins augmentent et se diversifient, les choix politiques de droite comme de gauche, organisent la mise à mal de ce service public.
Préparée de longue dateFace à cette situation, à l’appel des quatre principales organisations syndicales, une grève nationale a lieu le 20 mars pour l’emploi, l’amélioration des conditions de vie au travail, l’arrêt du démantèlement et de la détérioration des missions de la DGFIP. Alors qu’il n’y a pas eu de grève nationale unitaire depuis novembre 2012, cette grève nationale est préparée de longue date, décidée avant que la date du 18 mars ne soit dans le paysage, avec depuis plus d’un mois des actions, des mobilisations locales unitaires : « jeudis noirs » (rassemblements, etc.), tract aux usagers, interpellation des candidatEs aux élections municipales… Bref, des actions unitaires pour faire monter la colère, la mobilisation générale. Cette journée nationale de grève se passera aussi dans la rue, puisque de nombreuses manifestations sont prévues, avec une manifestation centrale à Paris où sont attendus de nombreux agents, dont celles et ceux du Nord, du Centre, de la Haute et Basse-Normandie, de l’Est… Les agentEs des finances publiques ne seront pas seuls ce jour-là puisqu’ils ont été rejoints par les douaniers et les agentEs de la concurrence, consommation et répression des fraudes, qui subissent la même politique désastreuse qu’à la DGFIP et ont donc également décidé de résister !
Joséphine Simplon