Le Front social s’est réuni à Paris le 29 septembre (sa dernière rencontre remontait à avril 2018). L’occasion pour les participantEs, dont plusieurs venus de régions (Grenoble, Metz et Rouen), dans une salle comble, de faire le point suite aux mobilisations du printemps dernier et sur la rentrée sociale.
Un tour d’horizon rapide, à commencer par les présentEs (postiers du 92, New Look, éducation, travail social, etc.), a montré que les luttes sont toujours nombreuses et déterminées. Dans le même temps, la politique des directions syndicales reste non seulement indigente (la FSU, par exemple, annonce une date de mobilisation le 12 novembre, avant même la journée du 9 octobre, tandis que Solidaires manifeste contre le Medef avant de rencontrer le gouvernement quelques jours plus tard), quand elle ne tend pas vers la compromission, à l’instar de l’offre de négociations des confédérations adressée au patronat, qui provoque des remous importants dans la CGT, ou le ralliement de FO à la renégociation de l’assurance chômage voulue par le gouvernement, en dépit du radicalisme affiché par son nouveau secrétaire général.
Pour un calendrier d’initiatives
Dans cette situation où beaucoup de camarades, joints par téléphone lors de la rencontre, subissent la répression comme à McDonald’s Marseille, la nécessité de rejeter leur « dialogue social », où tu peux parler de tout mais décider de rien, et de regrouper les forces, à l’instar de la participation du Front social à la manifestation des Ford à Bordeaux le 22 septembre, a vite fait consensus.
Pour que le 9 octobre ne soit pas une énième journée sans lendemain, nous nous sommes accordés sur le calendrier d’initiatives suivant, qui vise notamment à renouer avec ce qui a fait le succès du Front social à son lancement : participation à l’audience géante, prévue à Amiens le 4 octobre, des Goodyear qui vont demander des comptes devant les Prud’hommes à la multinationale qui les a licenciés, tenue d’une assemblée générale après la manifestation parisienne du 9 octobre, être aux côtés des Ford au salon de l’automobile le 12. Enfin, une nouvelle réunion est prévue dans la foulée pour regrouper davantage de boîtes et de secteurs en lutte, afin de mettre sur pied une initiative nationale, à l’image de celle du 18 novembre 2017 vers l’Élysée : tous et toutes ensemble, le même jour et au même endroit, pour taper sur le même clou !
LD