Gaël ne passe pas une mais deux fois en correctionnelle le 18 décembre prochain. Il est accusé par des cadres de La Poste de « vol avec violence » et « violence ».
Cela fait partie des dizaines de plaintes déposées par la direction de La Poste pendant le conflit des postierEs des Hauts-de-Seine. Cette grève, qui a duré près de 15 mois, avait fini par gagner et surtout s’était conclue par les révélations d’« Envoyé Spécial » sur la politique de La Poste faite de cadences industrielles, de vol de temps de travail et de suicides.
Épée de Damoclès
La Poste tente, par le biais de ses cadres, de reprendre sur le terrain judiciaire ce qu’elle a perdu sur le terrain de la grève. Pour cela, elle bénéficie de la bienveillance et de l’aide de l’État qui instruit vite les plaintes de la direction. Deux poids deux mesures, car dans le même temps, l’État classe sans suite des dépôts de plaintes des grévistes sur des actes de violences avérés (filmés) de la part de cadres de l’entreprise ou de policiers.
Nous ne pouvons laisser passer cela. Gaël risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende dans chacun de ses procès. Le double procès double donc les risques. Il faut bien comprendre que l’acharnement qui vise Gaël a franchi une étape : criminaliser par la prison l’action militante dans l’entreprise et suite à une grève. Avec le risque ajouté d’années de mise à l’épreuve.
En somme : une épée de Damoclès qui le mettrait à la merci d’une dénonciation calomnieuse du moindre policier dans n’importe quelle manifestation.
L’enjeu est donc très élevé, notre mobilisation doit être à la hauteur.
Réservons toutes et tous la date, organisons des transports collectivement pour être présentes et présents à Nanterre-Préfecture le 18 décembre à 8 h (des hébergements seront disponibles).
Un comité de soutien va voir le jour prochainement. Nous vous en tiendrons informés.
CorrespondantEs