A République, on fêtait ce week-end les 100 Jours de Nuit Debout. Fêter les 100 Jours de l’occupation de la place eu été admirable si la place était, dans les faits, encore occupée. Il faut s’y résoudre, ça n’est plus le cas.
La plus part des participantEs était venu pour la dernière fois le 8 Juin pour célebrer le 100 mars du calendrier deboutiste. On pourra revenir pour le 200 mars ou pour le 1000eme jour, ça ne fera pas revenir les foules sur la place pour autant.
Plus qu’une construction en soit, nous avons, depuis le début, analysé Nuit Debout comme une étape, comme un outil, et une composante de la mobilisation contre la loi Travail.
On se croirait dans une chanson de Diam's
Dans l’Assemblée, on entends certaines personne dire que Nuit Debout vient juste de commencer, que les gens vont revenir, que cet été les gens debout vont se rencontrer sur toutes les places de villages. Dans sa chanson Peter Pan, Diam’s disait : « Moi je veux pas etre grande nan nan, nan nan car faudrait tout comprendre, nan nan, nan nan moi je veux pas etre grande nan nan, nan nan car je comprend rien pour l'instant ». C’est un peu le sentiment qu’on donne sur la place. Nous le disions, il n'y a pas si logntemps, au micro devant les centaines de personnes assises par terre : « Si on perd sur la loi travail, Nuit Debout n’existera plus ». Nous avions raison. Malheureusement. Que celles et ceux qui s’accrochent à la jeunesse de Nuit Debout comme si, tel le phénix, tout cela allait rejaillir de ses cendres par enchantement , se trompent et sont dans le déni total.
Il y a des « nuit’d’boutistes » qui se rendent malades, qui sont dans une déprime totale de voir la place se vider et leurs « rêve général » s’envoler. C’est le retour de baton d’avoir considéré Nuit Debout comme un objet politique en soi sans perspectives claires et sans objectifs atteignables. C’est celles et ceux qui nous croyait trop étriqués à se concentrer sur le retrait de la loi travail.
Pour une rentrée explosive
Evidemment, on en est pas encore au temps du bilan de la mobilisation contre la loi travail, on est même loin d’être démoralisé ! Depuis le moi de mars, on s’est surpris à retrouver ou découvrir notre force et notre endurance face à un gouvernement entêté et violent. Et nous somme convaincus que les actions, manifestations et toutes les formes de mobilisations doivent continuer. Loin de nous l’idée de dire comme Mélenchon « Votez Poutou en 2017 et on abrogera la loi travail » car notre mobilisation ne rentre pas dans les urnes, il n’y a pas assez de place, c’est comme ça.
Non, on sait que nous faisons peur au gouvernement qui vacille, qui n’a plus que le 49-3 et les matraques pour défendre sa politique, qui ne sait plus réagir aux manifestations, qui essaye de les interdire, qui panique pour ses universités d’été, et dont les élus sont plus que jamais divisés. C’est à nous de mettre un coup fatal à la loi Travail et à ce gouvernement. Dans la rue et par la mobilisation. C’est à nous de convaincre autour de nous toutes celles et tout ceux qui ont jusqu'à présent regardé le mouvement de loin afin que la rentrée soit explosive. C’est la seule façon pour que Nuit Debout redevienne une réalité ou , pourquoi pas, quelque chose de mieux encore.
Tarik Safraoui