L'arsenal sécuritaire fourre-tout de N. Sarkozy n'est pas sorti indemne de son examen par le conseil constitutionnel. Le ministre de l'intérieur peut bien essayer de donner le change en indiquant que la plus grande partie de la loi avait été validée mais les 13 articles de la loi Loppsi 2 qui ont été censurés c'était du lourd dans la politique sécuritaire du gouvernement.
L'extension des peines planchers aux mineurs, leur convocation directement par le procureur sans passer par le juge des enfants ont été retoquées, alors que le gouvernement voulait dorénavant que la démarche judiciaire soit la même, pour les mineurs comme pour les majeurs.De même, les pleins pouvoirs donnés aux préfets pour faire évacuer les habitations de fortune, les campements illégaux, sans même l'accord du propriétaire, ont été censurés. C'est un revers politique pour Sarkozy qui depuis son discours de Grenoble en juillet 2010, avait lancé la chasse aux Rroms.
D'autres articles concernant l'interdiction d'installer des salles d'audiences dans les centre de rétention, les polices privées, la vidéo-surveillance mettent un coup d'arrêt à la frénésie sécuritaire, aux atteintes aux libertés qui étaient la raison d'être de cette loi liberticide.
Pour le NPA, c'est une victoire des mobilisations unitaires anti-Loppsi 2 et c'est mainteanat l'ensemble de la loi Loppsi 2 qu'il faut abroger.
Le 11 mars 2011.