Le 25 mai, le CSA a publié un communiqué informant que Radio France avait été mise en garde pour des propos tenus dans l’émission « Là-bas si j’y suis ». Ce communiqué n’est en fait qu’une ode à la défense du système capitaliste. Le CSA s’inquiète en effet de propos tenus par un militant d’un groupe léniniste lors de l’émission du 10 mars, car ceux-ci pouvaient porter « atteinte à la liberté d’autrui, à la dignité de la personne humaine et à la sauvegarde de l’ordre public. » Que disait ce dernier ? Qu’il faudrait que « des têtes tombent » et que des gens soient « fusillés » pour arriver au socialisme. Le même reproche est fait à l’émission du 5 avril où une auditrice exhorte les salariés de Sodimatex à faire sauter leur usine avec Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, à l’intérieur. Le CSA, si prompt à dénoncer les violences – uniquement verbales, faut-il le rappeler – des opposants au capitalisme, n’a pourtant pas encore communiqué sur les propos des Besson-Hortefeux sur les sans-papiers ou les Arabes, ou sur ceux de Sarkozy dénonçant « le trop grand nombre de musulmans présents en Europe ».