On souvient de la débauche de moyens policiers utilisés, il y a deux ans pour retrouver les « dangereux terroristes » responsables d’avoir endommagé des lignes de TGV. Et de la débauche de moyens de communication mise en œuvre par le gouvernement pour transformer Julien Coupat et ses camarades en « groupe de Tarnac » qualifié sans rire par le procureur de Paris de « structure à vocation terroriste ». Non seulement le dossier est vide de toute preuve formelle mais, en plus, les éléments fournis par la police – surveillance vidéo et écoutes téléphoniques – ont été obtenus hors de tout cadre légal, puisqu’ils n’ont pas été autorisées par un magistrat. Quant aux procès-verbaux de filature, leurs incohérences et leurs invraisemblances suggèrent franchement la fabrication de preuves. Les avocats de la défense ont donc déposé une demande d’annulation complète de toute la procédure. Réponse de la cour d’appel de Paris dans un mois.