Il y a un peu plus d’un an, prétextant les difficultés financières des associations gérant l’aide à domicile, le conseil général du Lot (majoritairement socialiste) créait une société mixte destinée à les remplacer. On allait voir ce qu’on allait voir, l’avenir était promis radieux ! Beaucoup de ces salariées ont accepté avec résignation pour garder leur travail. Mais au bout du compte, un nouveau déficit est apparu début 2012. Le conseil général a tout de suite trouvé des « solutions » : s’en prendre aux acquis des aides ménagères avec la complicité de FO et de la CFDT. Ces dernières signaient une nouvelle convention qui diminuait les congés d’ancienneté et supprimait purement et simplement les indemnités kilométriques de déplacement pour le travail. D’où des pertes de 150 à 300 euros par mois. Certaines aides ménagères dans ce département très rural effectuent plusieurs dizaines de kilomètres par jour. Comme l’a dit l’une d’entre elles : « Nous avons été flouées ». Pour « Lot-Aide à domicile » et son directeur, pas de problème, il s’agit d’appliquer un accord national signé par la CFDT.Mais c’était sans compter sur les salariées soutenues par la CGT, le Front de Gauche et le NPA, qui se sont mobilisées et ont organisé le 17 avril une manifestation à Cahors réunissant plus de 300 personnes. Comme le conseil général ne voulait pas les entendre, elles l’ont occupé pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que le responsable arrive. Finalement, elles ont obtenu le remboursement des frais kilométriques avec rétroactivité. La renégociation des autres revendications (congés) est en cours. Les seuls mécontents dans cette affaire sont FO et la CFDT, qui accusent les soutiens de faire de la politique !