Samedi 9 janvier, toutes les composantes du mouvement d’opposition à l’aéroport appelaient à manifester et à bloquer le périphérique de Nantes (cf. l’Anticapitaliste n°318). L’action visait à soutenir les occupants « historiques » de la ZAD menacés d’une astreinte de 200 à 1 000 euros par jour, avec saisie du cheptel et mise sous séquestre des biens, le procès devant avoir lieu mercredi 13 janvier. Partis de la ZAD, de tout le pays environnant et même de Rennes, nous étions environ 450 tracteurs, 2 000 cyclistes et en tout 20 000 personnes, dans une ambiance à la fois combative et très festive ! Les militantEs du NPA ont formé un cortège dynamique, avec nos propres slogans. Lorsque l’heure de la dissolution est arrivée, coup de théâtre : « On reste ! », ont dit les paysans du COPAIN (Collectif des Organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d’aéroport), aussitôt appuyés par 90 tracteurs et environ 500 personnes. L’objectif était de tenir jusqu’au jour du procès, le mercredi suivant. La police n’a pas tardé à se montrer en force, avec une plate-forme et une grue permettant de déplacer et risquant aussi d’endommager les tracteurs. Les paysans du COPAIN ont décidé d’éviter les affrontements qui pouvaient entamer l’unité du mouvement, comme cela avait été le cas après la manifestation du 22 février 2014 à Nantes. Ils ont donc annoncé leur retrait aux flics. Ceux-ci n’ont accordé que dix minutes de délai... et ont commencé à tirer des lacrymogènes, alors que les manifestantEs commencent à partir ! Dès ce lundi 11 janvier, les agriculteurs ont organisé des ralentissements et des blocages des routes principales de la région, et dans la soirée, on apprenait que trois paysans ont été mis en garde à vue, et leurs tracteurs saisis alors qu’ils rentraient chez eux. Le lendemain, une opération escargots d’automobilistes et de tracteurs a eu lieu sur le périphérique de Nantes, avec encore des automobilistes-manifestantEs arrêtés et des voitures en fourrière. Et mercredi 13 janvier, tous au Palais de justice ! La mobilisation continue.