Vendredi 2 décembre, la journée a commencé sous le signe de l’internationalisme et de l’antiracisme : Philippe s’est rendu au Mémorial de Rivesaltes. Après des décennies de silence, l’histoire du Camp de Rivesaltes est sortie récemment de l’oubli. De 1941 à 2007, centre d’hébergement, d’internement, de concentration, de rétention administrative, ce camp est un concentré des politiques racistes et xénophobes de l’État français d’enfermement des étrangers : Républicains espagnols, Tsiganes, juifs, prisonniers allemands et italiens, Algériens du FLN, supplétifs guinéens, Indochinois, harkis et enfin migrants sans-papiers... Philippe a été reçu par la directrice qui a tenu à lui présenter personnellement le Mémorial et ses objectifs : éclairer le passé, rendre hommage aux « indésirables » d’hier qui y furent internés afin aussi de sensibiliser au sort honteux fait aux « indésirables » d’aujourd’hui. Une volonté illustrée par une expo photos de réfugiés afghans couchés à même le sol parisien.
Le soir, la réunion publique a réuni une cinquantaine de participantEs, avec plusieurs militantEs syndicaux et politiques (PCF, PG). En introduction, un camarade kurde est intervenu sur la situation des Kurdes et de la Syrie. Suite à la présentation de Philippe, un débat riche a démarré : pourquoi le NPA ne se rallie pas à la candidature de Mélenchon ? Et par rapport à EÉLV ? Quel programme ? Quelle place pour les luttes ? Quelle alternative politique ?
Un pot convivial s’en est suivi, permettant de poursuivre les discussions tard dans la soirée…