Il ne doit manquer aucune voix pour infliger le dimanche 6 mai la défaite la plus importante possible au « président des riches » qui relaye la politique du FN.
Il a mérité mille fois que l’on sanctionne nettement cinq ans d’une politique qui n’aura jamais été aussi raciste, productiviste et antisociale.
Battre Sarkozy, c’est aussi envoyer un signal de défiance aux capitalistes et aux banquiers, c’est marquer le refus de la politique d’austérité généralisée de la troïka FMI/UE/BCE.
Battre Sarkozy, c’est préparer de meilleures conditions pour les luttes et les mobilisations des semaines, mois et années à venir.
Inutile se cacher derrière son petit doigt : pour qui veut battre Sarkozy le 6 mai, il n’y a pas d’autre solution que de voter pour François Hollande. Cela ne marque nullement un soutien à la politique que le candidat socialiste défend et qui est frappée du sceau de l’austérité. Mais c’est le seul moyen concret de dégager Sarkozy.
Et après ? L’exemple espagnol est là pour nous rappeler que, quel que soit le verdict des urnes, il reste des forces disponibles pour s’indigner sur les places, résister sur les lieux de travail et d’études. C’est une bonne nouvelle car la convergence des mobilisations à l’échelle européenne est indispensable face à des politiques d’austérité qui partout s’aggravent. La force du nombre sera décisive pour parer les mauvais coups. Elle sera d’autant plus efficace du point de vue des succès engrangés, qu’elle sera articulée à une force politique qui défende de façon conséquente un programme de rupture anti-austérité.
Le maître mot de la période à venir est le rassemblement. Rassemblement de toute la gauche sociale, écologique, politique pour favoriser les luttes. Et rassemblement de toute la gauche radicale dans une force politique, un front, utile pour les luttes et solide dans les urnes. Comme en témoigne le succès électoral et militant autour de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, c’est possible et cela marche. Pour le NPA, l’heure n’est plus à cultiver la politique de la citadelle assiégée, expérimentée par l’arc majoritaire depuis un an et qui montre tous les jours sa stérilité et sa fonction marginalisatrice. On entend déjà certains dirigeants majoritaires arguer du fait que la ligne de la Gauche anticapitaliste revient à renoncer à l’indépendance et à édulcorer le combat des anticapitalistes. Mais où est-il écrit qu’en faisant front avec d’autres courants politiques l’on perde son indépendance ou l’on prenne goût à l’eau tiède ? Au contraire, il est possible de combiner unité et radicalité. Ce n’est pas en rupture avec le projet de départ et c’est bien plus efficace que la posture révolutionnariste et l’entre-soi. Small is not beautiful !
Débattons tous azimuts, ouvrons les fenêtres ! Sans attendre, la gauche anticapitaliste invite tous les militantEs du NPA, ses sympathisantEs, celles et ceux qui l’ont quitté à mettre en œuvre ensemble une orientation résolument unitaire. Il faut en débattre au sein du NPA bien entendu. Mais il faut aussi confronter les points de vue avec d’autres. Ce sera par exemple le cas à la Bourse du travail de Saint-Denis (M° Saint-Denis Porte-de-Paris), le mercredi 9 mai à l’appel de responsables de mouvements de la gauche radicale1. Comme le dit l’appel à cette réunion, ce monde n’a aucun sens, inventons-en un autre !1. À l’invitation de : Christophe Aguiton, militant syndical et associatif, Clémentine Autain, Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), Jean-Jacques Boislaroussie, les Alternatifs, Jean-Michel Drevon, militant syndical et associatif, Jacqueline Fraysse, députée, Razmig Keucheyan, sociologue, Stéphane Lavignotte, militant écologiste, Myriam Martin, militante de la Gauche anticapitaliste, courant unitaire pour l’écosocialisme, ancienne porte-parole du NPA.