Poussées par la misère, les conséquences du dérèglement climatique, les guerres, les femmes représentent aujourd’hui plus de la moitié des migrantEs.
Les violences patriarcales poussent les femmes et les personnes LGBTI à fuir leurs pays d’origine et à demander l’asile en Europe. Elles sont exposées tout au long de leur parcours migratoire à la violence, à l’exploitation sexuelle et au travail forcé, à l’enfermement dans les réseaux de traite – y compris dans les pays européens –, impliquant traumatismes et dangers pour elles-mêmes et leurs enfants.
Persécution spécifique
Mais, arrivées au sein de l’espace Schengen, le calvaire n’est pas fini. En dépit des principes énoncés dans plusieurs directives européennes (la convention de Genève et celle d’Istanbul qui reconnaissent comme une forme de persécution spécifique la violence de genre), ces motifs ne sont pas automatiquement retenus pour accorder le droit d’asile.
Et que dire de l’accueil indigne, des structures d’hébergement inadaptées, de l’absence de soutien psychologique !
En juin à Nice, l’ensemble du mouvement féministe s’est retrouvé dans une manifestation européenne qui a rassemblé plus de 5 000 personnes. Un premier pas pour rendre visible le sort des sans-papières trop souvent invisibilisées dans les luttes collectives pour la régularisation.
Cette action se prolonge par une pétition européenne en direction de la Commission européenne, du Parlement européen ainsi qu’auprès des gouvernements européens de l’espace Schengen. Une action de mobilisation pour 2022 est en cours de discussion.
Au moment où Macron s’apprête à prendre la présidence de l’UE, rappelons nos exigences :
▸ Garantir l’accès au droit d’asile pour les femmes et personnes LGBTI
▸ Face à la répression et aux violences multiples que vivent les femmes et les personnes LGBTI qui viennent chercher refuge en Europe, unir nos forces
▸ La répression n’a pas de frontières, notre solidarité non plus !