Nous ne voulons plus de cette Europe de l’exploitation et des oppressions, basée sur la domination d’hommes blancs riches, hétéros et cis. Il faudra la renverser pour construire une Europe de l’égalité des droits.
Nous nous battons pour qu’en Europe, les droits des personnes LGBTI soient alignés sur les droits de la personne LGBTI européenne la mieux dotée. Nous refusons tout recul, tout nivellement vers le bas.
Pour cette raison, nous voulons le mariage pour toutes et tous dans tous les pays européens, avec l’égalité des droits entre les couples. Parce que nos familles méritent le respect, nous nous battons pour la reconnaissance de l’homoparentalité et la suppression des entraves à l’adoption et à la parentalité pour les couples homosexuels.
Nous demandons une PMA vraiment pour tous et toutes, un droit à l’IVG pour tous et toutes, y compris pour les personnes trans. La liberté de transitionner, de pouvoir prendre des hormones sans gatekeeping médical [NdlR : rétention d’informations]. C’est le droit à l’autonomie corporelle. Nos corps, nos choix.
Nous demandons le remboursement intégral des transitions sans diagnostic médical. Transitionner ne devrait pas être un luxe mais un droit pour toutes les personnes qui le demandent.
Nous voulons le changement d’état-civil sur simple demande, comme en Espagne, au Portugal, ou en Irlande, etc. Qu’il se fasse sans passer devant un juge (comme actuellement en France), sans diagnostic médical ou chirurgie obligatoire, sans stérilisation — comme le demande la campagne « Juge pas mon genre » de l’association Toutes des femmes, et comme le recommande la Défenseure des Droits ou le Conseil de l’Europe. Nous revendiquons l’autodétermination.
Nous voulons la fin des mutilations des personnes intersexes, pratique dénoncée par la Cour européenne des droits de l’Homme, ainsi que l’interdiction des thérapies de conversion pour toutes et tous, qu’elles s’appuient sur des principes religieux ou sur des approches psychanalytiques ou psychiatriques.
Nous revendiquons l’accueil des migrantEs et réfugiéEs LGBTI, que le statut de LGBTI protège la personne et lui assure le statut de réfugiéE. Que les personnes réfugiées LGBTI n’aient plus à justifier leur sexualité et leur identité de genre selon les clichés homophobes et transphobes et/ou une vision occidentale qui discrimine les minorités sexuelles et de genre d’autres cultures.
Pour arracher ces droits, il faudra construire un mouvement radical et massif, internationaliste. Cela commence dès les Marches des fiertés jusqu’à l’Existransinter, et continuer tous les jours. Pour cela, il faudra que le mouvement social se saisisse des questions LGBTI partout en Europe.