Publié le Mercredi 10 décembre 2025 à 10h47.

« Métro » : à Grenoble, une occupation qui dure

Trois semaines maintenant que 140 personnes vivent ensemble dans une grande salle et les couloirs des locaux de la « Métro », la communauté d’agglo de Grenoble. Avec une quarantaine d’enfants. Avec les vélos des livreurs stockés dans l’entrée, tandis que leurs propriétaires peinent à travailler dans cette situation tout en se concentrant sur la lutte. Avec des réunions quasi quotidiennes : Métro, mairie de Grenoble et de communes de banlieue. Avec rassemblements, manifs et conférences de presse. Avec la solidarité de syndicats (CNT, CGT, FSU, Solidaires), d’associations de quartiers, de cantines auto-gérées, des réseaux antiracistes.

Prises en tenaille entre un bailleur social cherchant à vider les logements que jusqu’ici il laissait vacants, et les marchands de sommeil qui en avaient pris le contrôle, ce sont 70 familles qui se sont retrouvées, mi-novembre, à la rue au moment où froid et neige arrivaient. La réaction rapide des réseaux de solidarité, Droit au Logement en premier lieu, s’est ajoutée à la combativité et à la solidarité des personnes brutalement mises à la rue. La pression est maintenant sur le bailleur social dont les politiques inhumaines d’expulsion ont été mises en évidence. Elle est aussi sur les villes de la Métro. Elles ont promis des solutions pour des hébergements dignes, mais elles tardent à les concrétiser. Entre exigence d’un toit pour toustes, mobilisations pour la réquisition de logements vides et lutte exemplaire de travailleurEs parmi les plus précaires, cette occupation restera comme un moment puissant de convergence et un appui pour des luttes futures.

Mais la promiscuité des lieux occupés, s’ajoutant aux pertes de revenus des livreurs, pèse. Pour soutenir financièrement ces dernierEs, une cagnotte est en ligne : https://www.helloasso.co…

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