La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) répond à une aspiration à l’unité à laquelle la LFI donné une certaine forme de réponse. Elle se revendique de la longue histoire de la convergence des gauches, porteuse de l’espérance du touTEs ensemble contre les mauvais coups… et aussi de désillusions.
Cet accord électoral se veut différent de la gauche plurielle, qui a regroupé le PS, le PCF, les Verts, le Mouvement citoyen et les radicaux de gauche autour du gouvernement Jospin de 1997 à 2002 1. Il n’a pas l’ambition du programme commun de gouvernement, signé en 1972 après de longues négociations par le PS, le PCF et les Radicaux de gauche. Programme commun qui ne trouvera jamais application intégrale, Mitterrand n’en reprenant que certains points dans son programme de 1981. D’autres analogies sont convoquées : le Front populaire ou le Conseil national de la Résistance. Mais la NUPES n’est ni portée par le mouvement populaire qui a permis la victoire électorale du Front populaire, ni par une union nationale dans un contexte de guerre comme l’était le Conseil national de la Résistance.
Avoir en tête les précédentes formes d’unité politique permet de mesurer la part d’inédit dans la NUPES et les enjeux de la situation créée. Il nous a paru intéressant de donner quelques points de repère sur l’une des questions posées, celle des liens entre l’unité à la base et ces accords politiques, des conditions capables de créer des dynamiques de mobilisation pour des millions de dominéEs.
Dossier réalisé par Patrick Le Moal