Ce lundi 11 octobre, une soixantaine de personnes dont une quinzaine de jeunes étudiant.e.s et lycéen.ne.s sont venues discuter avec Philippe Poutou et le NPA pour cette première réunion publique à Marseille.
Après une introduction de Raphaël qui a présenté la candidature de Philippe et rappelé quelques éléments locaux de la situation politique et sociale, Véronique, de la CGT de la métropole d’Aix-Marseille a fait le point sur la grève des éboueurs de la métropole contre la tentative de Martine Vassal (et de FO !) de leur imposer une hausse du temps de travail.
Philippe est quant à lui intervenu sur la nécessité d’une candidature anticapitaliste et révolutionnaire
face à la crise et à l’offensive patronale, pour affirmer une perspective politique qui repose sur les luttes, et poser sur la table la question des salaires, de l’emploi, l’interdiction des licenciements… autant de mesures urgentes et indispensables pour les travailleur.e.s mais qu’on ne pourra imposer que par des mobilisations et en changeant le rapport de force. Il a insisté sur la nécessité d’affirmer des perspectives internationalistes et une solidarité de classe entre travailleur.e.s français ou étrangers, avec ou sans papiers dans un contexte marqué largement par les idées nauséabondes.
Face à l’urgence sociale et climatique, « on est obligés d’être radicaux et anticapitalistes, c’est la seule chose qui est réaliste ! » a martelé Philippe, avant de finir en dénonçant les conséquences des interventions impérialistes et les dérives autoritaires du gouvernement.
La discussion qui a suivi a permis d’évoquer la situation des écoles, avec des « tatas » (Atsem) qui sont intervenues pour raconter leurs conditions de travail et les attaques du Printemps marseillais contre leur droit de grève. D’autres participant.e.s ont discuté des enseignements du mouvement des Gilets jaunes et de la question de la violence, de l’éducation, de la santé et de la situation dramatique des quartiers populaires, de la répression contre les militants ou encore de la question du Kurdistan. Une discussion riche qui s’est poursuivie autour d’un repas partagé.
Un peu plus tôt dans la journée, Philippe avait participé à un rassemblement de soutien devant le tribunal d’Aix-en-Provence à l’occasion du procès en appel de 4 militant.e.s de Nice victimes de la répression policière et judiciaire après une manifestation contre la casse des services publics en mai 2019.