Dans le cadre de la préparation du deuxième congrès du NPA qui se tiendra du 1er au 3 février 2013, nous présentons cette semaine les enjeux de la discussion autour du fonctionnement du NPA. Le NPA a engagé dès sa naissance une réflexion sur son fonctionnement. Lors de la conférence nationale de juin (avec la motion « refondation ») ou des deux dernières universités d’été, ces questions sont revenues avec force. Il s'agit donc, en renouant le fil de ce débat, de répondre à la promesse issue de notre congrès de fondation de construire un parti « nouveau » aussi par ses formes. L’enjeu est de créer un outil utile, adapté à notre période, pour avancer vers le « socialisme du XXIe siècle ». Il s'agit aussi de remplir des vides dans nos statuts. Certains correspondent à des questionnements non résolus lors du congrès de fondation, d'autres à des besoins apparus depuis.
Un débat en profondeurLe débat a été lancé bien en amont du congrès à venir pour qu’il puisse traverser l'ensemble du parti. Une commission largement ouverte au-delà du Conseil politique national (CPN) a été mise en place et deux bulletins de discussion ont permis de nombreuses contributions au débat. La commission d'écriture en a tiré 15 propositions d’amendements aux statuts. Ceux-ci ne peuvent en aucun cas résumer l'ampleur du travail et des suggestions remontées pendant ce processus. Certaines propositions n'apparaissent finalement pas dans les amendements soumis au vote. Les contributions remontées des comités portaient en effet parfois sur des questions fondamentales mais qui ne peuvent être simplement résolues par des statuts : rapports entre militantEs, respect des mandats, liens entre le fonctionnement d’un parti et celui de la société que nous voulons construire. Certains thèmes pourtant parfois largement abordés, demandaient précisions et débats supplémentaires (révocation des mandatés et porte-parole, tirage au sort de certains représentants, etc.).Les 15 amendements aux statuts proposés au vote ne représentent pas simplement des précisions apportées à nos statuts. Ils posent des questions importantes qui devront être tranchées par les membres du parti. Faire des choix sur ces questions c’est affiner notre projet d’organisation, mais aussi notre projet politique général, celui de la société que nous voulons construire.
Quelques questions pour avancerLa question des instances de direction (CPN et Comité exécutif), de leur mode d’élection et des mandats des personnes qui y sont élues, est le premier gros morceau des propositions. La rotation des mandats est un exemple des débats à trancher, en lien avec la recherche de solutions pour un meilleur fonctionnement démocratique et qui pose la question de la durée de l'apprentissage des tâches de direction.La question des tendances et des fractions est le second sujet qui sera abordé lors de ce congrès. Il s’agit d’apprendre à exprimer et trancher des désaccords afin que chacune et chacun puissent trouver sa place au NPA s’il en partage les orientations essentielles sans paralyser son fonctionnement.La place des comités dans l’élaboration de la politique du parti au quotidien est le troisième grand thème. Comment aider les comités à se coordonner, débattre des questions qui émergent de leur activité entre deux congrès, faire remonter celles-ci dans les instances de direction nationales ? Comment faire pour que les comités gardent la maîtrise des décisions prises au sein du NPA ?
Un processus qui doit continuerLa préparation de ces amendements a été l’occasion de nombreux débats, en particulier parce qu’il existe des tensions entre les pratiques héritées de la LCR et celles issues d’autres traditions du mouvement ouvrier et du mouvement social de manière plus générale. Ces débats tenaient tant au fond des amendements que sur la forme même du processus de leur écriture. Comment faire émerger des propositions issues de l’ensemble du parti tout en respectant les rythmes d’une préparation de congrès ? Comment aboutir à un ensemble de propositions représentant au moins un peu la richesse des débats préalables tout en étant suffisamment synthétiques pour être discutables dans la durée forcément limitée des congrès locaux ? Ce processus doit, par ses forces et ses faiblesses, nourrir d’autres discussions à venir. De façon plus générale, ce congrès ne peut représenter qu’une étape de la réflexion sur notre fonctionnement. Il est donc proposé que les statuts qui seront améliorés lors de notre congrès à venir restent encore provisoires jusqu’au suivant, signe que le chantier continue.Commission fonctionnement