À l’Hôtel de Ville de Paris jusqu’au 17 février. Entrée gratuite.
L’exposition intitulée Le Che à Paris a suscité des réactions indignées de tous les réactionnaires possibles. Un des derniers en date étant le président du Rugby Club de Toulon qui a sans honte déclaré « Et pourquoi pas une expo sur Franco ? » Rien que cela incite à se rendre à l’Hôtel de Ville.
Intérêt limité et inégal
Malheureusement l’intérêt de l’exposition est plutôt limité. Est-ce que cela tient au manque de moyens de Pachacamama, l’association organisatrice ?
Le premier volet, anecdotique, vise à rendre compte des relations du Che avec Paris. On y apprend que Guevara aimait Paris, qu’il allait au Louvre (où il aimait contempler le tableau de Jérôme Bosch la Nef des fous) et fréquentait le quartier Latin.
Le second volet, plus intéressant, évoque succinctement l’individu Guevara et son action : son identification avec l’Amérique latine dans son ensemble, sa participation à la Révolution cubaine, sa pensée avec, notamment un rappel sur « l’Homme nouveau », opposé à l’individualisme égoïste : « pour construire le communisme, il faut changer l’homme en même temps que la base économique ».
Outre quelques toiles et dessins (dont un de Charb qui avait ironiquement crayonné en 1992 un Guevara qui aurait survécu en général bardé de médailles à la soviétique), on peut voir une Norton 500 de couleur noire, du modèle de celle utilisée lors du fameux voyage à travers l’Amérique latine.
Henri Wilno