Publié le Mardi 26 mars 2013 à 17h26.

Lutte contre la privatisation du théâtre de Poitiers

Près de 200 personnes sont venues manifester devant et dans la Mairie de Poitiers pendant le Conseil Municipal qui s’y tenait à 18H ce lundi 25 mars. Le collectif d’initiative citoyenne pour la défense du Théâtre de Poitiers s’était bien donné rendez-vous pour montrer au Maire que le projet de vente du Théâtre n’est pas accepté par la population poitevine. 3200 signatures de la pétition ont été remises à la tribune, au Maire mais plus largement, à l’équipe Municipale.

Les revendications du Collectifs sont inchangées. Retrait du projet de vente du théâtre tout en gardant ce dernier sous régie publique. Dans le même temps, une concertation d’ensemble, populaire et démocratique doit s’ouvrir avec la population afin de discuter des différents projets qui pourraient se mettre en place. Enfin, la tenue d’une journée portes ouvertes du Théâtre pour faire visiter les lieux à celles et ceux qui ne le connaissent pas.

Différentes interventions d’éluEs se sont ensuite enchaînées. Nous avons donc pu constater l’union sacrée de la droite, du Parti Socialiste et... des communistes qui défendent tous la volonté de vendre le théâtre. Les explications sont les mêmes, il faut (selon eux) privilégier la culture dans les quartiers (ce qu’ils ne font absolument pas) mais pas au centre-ville, et surtout, il faut anticiper les coupes budgétaires prochaines, autrement dit, il faut continuer l’austérité. La colère a plus exactement envahi les manifestants lorsque le communiste JJ Guerin a pris la parole pour défendre la même chose que la droite et le maire. En effet, nous étions en droit d’attendre qu’un communiste s’oppose à l’austérité et à la casse de la culture...

Heureusement, les éluEs Verts et Pour une Alternative à Gauche (NPA, GA, Alternatifs) ont défendu par la voix de Christiane Fraysse (EELV) et Maryse Desbourdes (NPA) des positions similaires à celles du collectif. Des interventions ponctuées par les applaudissements des manifestants.

Enfin, Alain Claeys nous a démontré qu’il est à la démocratie ce que DSK est au féminisme. En effet, au-delà du fait qu’il a agi comme s’il y avait une réelle consultation, et qu’il aurait de la transparence, ce dernier a conclu la séquence « théâtre » de l’avant Conseil Municipal en ne répondant pas à la demande de journée portes ouvertes à l’ancien Théâtre. Alors, poussé par les manifestants à donner une réponse, il a terminé par un « je pose les questions et je donne les réponses que je veux ». Effectivement, nous l’avions remarqué. Cela dit, l’heure n’est plus à attendre du maire qu’il devienne démocrate. Elle est à démontrer que la véritable démocratie, c’est celle de la rue, c’est celle que rien arrête et contre qui l’on ne peut rien.

Alexandre Raguet