La semaine européenne de réduction des déchets a eu lieu du 17 au 25 novembre. Bien sûr, les déchets nucléaires qui menacent la planète et empoisonnent nos vies en sont exclus… Et pour cause ! Comment réduire ces déchets alors que le nucléaire reste la principale source de production d’électricité et qu’aucune solution technique n’existe pour les éliminer ? Pendant ce temps, les déclarations du ministre Montebourg, pour qui le nucléaire est une filière d’avenir, éclairent les intentions gouvernementales de poursuivre cette technologie dévastatrice.
En France, les stocks de déchets radioactifs s’élèvent à plus 1,3 million de m3, dont des milliers de m3 de déchets radioactifs de haute activité et à vie longue attendant d’être stockés à 500 m sous terre. Cet enfouissement devrait débuter en 2025 à Bure (Meuse). Outre les budgets énormes nécessaires à ce stockage, le fait qu’on ignore leur évolution (risque d’incendie dû à la présence de bitume, dégagement d’hydrogène), ou encore l’incertitude quant à ce que sera la situation politique dans 500 ou 1000 ans, devraient inciter à la prudence. Mais en même temps, qu’en faire puisque La Hague, Tricastin et Marcoule débordent ?
L’irresponsabilité des nucléocrates est sans limites : après les avoir coulés en mer dans les années 1950, logés en milieu polaire, dans les déserts, ils s’apprêtent à les enfouir profondément dans le sol, pour l’éternité. Mais comment assurer un contrôle sur des milliers voire des millions d’années, durée de vie de la radioactivité de ces déchets ? La pire des solutions est évidemment de renoncer totalement à ce contrôle et de confier ces sinistres rebuts à la terre en faisant le pari insensé que la radioactivité restera éternellement confinée.
Il est criminel de léguer un tel risque à nos descendants, pour des centaines de générations. Le nucléaire génère une multitude de poisons radioactifs, des mines d’uranium aux fûts de déchets, en passant par les centrales et les installations militaires. Il faut arrêter d’en produire, la seule solution viable et raisonnable est de s’en passer. Des alternatives existent dès aujourd’hui. D’autres encore sont à améliorer pour les rendre opérationnelles rapidement. Nous n’avons plus le choix : il faut sortir du nucléaire.