Loin des théories, que l’on voit proliférer à nouveau, d’une suite d’événements fortuits et de mauvaises décisions déclenchant « l’engrenage qui conduisit l’Europe au premier conflit mondial » (ici selon Le Monde dans un article du 28 juin), le déclenchement de la Grande Guerre a obéi à des logiques économiques et politiques inexorables, celles d’une phase bien particulière du développement du système capitaliste.
Un historien australien, Christopher Clark, vient de publier un ouvrage au titre évocateur, Les somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre. Combien d’articles, d’émissions reprendront cette version de l’engrenage infernal, à partir de l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, qui conduisit, à cause du jeu des alliances, de jugements erronés des hommes et des gouvernements, de malentendus, au dérapage vers la Grande Guerre. D’autres mettront en avant les volontés belliqueuses des empires austro-hongrois et allemand, comme si l’une des alliances constituées était responsable. Tout cela n’est pas sérieux.
Cette guerre qui impliqua presque tous les Etats européens, auxquels s’ajoutèrent les Etats-Unis en 1917, mobilisant 60 millions de soldats de 70 pays, causant plus de 10 millions de morts et des dizaines de millions de blessés, a eu des raisons beaucoup plus profondes.
Les guerres, comme les révolutions, semblent souvent déclenchées par des événements insignifiants. Mais elles ne sont pas accidentelles. L’événement de Sarajevo cristallise les tensions issues des contentieux économiques, politiques et coloniaux de la fin du 19ème siècle, est le détonateur d’une guerre préparée par tous de longue date, aux origines plus fondamentales. Comme l’a écrit Chris Harman, « les impérialismes rivaux, qui avaient émergé alors que le capitalisme cherchait à résoudre ses problèmes en s’étendant au-delà des frontières des Etats, entraient en conflit partout dans le monde. La concurrence économique se transformait en compétition pour les territoires, et le résultat dépendait de la puissance des armes ».1
Pour ces raisons, cette Première Guerre sera la matrice du nouveau siècle, en organisant les nouveaux rapports de forces et en ouvrant une ère de guerres et de révolutions.
A de multiples reprises, dans les années précédant août 1914, des « incidents » auraient pu la déclencher. Par exemple en 1898, quand une expédition française arriva à Fachoda pour se placer en position de force sur le Nil, et que l’affrontement avec l’Angleterre fut évité de peu. Le même type d’incident se produisit entre la France et l’Allemagne, au Maroc en 1911. En 1912 et 1913, deux guerres éclatèrent dans les Balkans.
Dans tous les pays, on augmentait les crédits militaires2. En Allemagne on construit des navires de guerre, en Angleterre de nouveaux cuirassés, en France est imposé le retour au service militaire de trois ans, tandis que la Russie crée des usines d’armements. « La préparation diplomatique, qui a atteint son but avec la formation de la Triple Entente et l’encerclement de plus en plus étroit de l’Allemagne, s’accompagne d’une préparation politique et d’une préparation sociale qui iront s’intensifiant à mesure qu’on se rapproche du moment où, par le jeu d’un simple déclic, la boucherie générale s’engagera. »3
La première mondialisation capitaliste
Comment les puissances européennes en sont-elles arrivées à une situation dans laquelle la seule solution pour régler les tensions entre elles est devenue la guerre ? Pour le comprendre, il est indispensable de revenir sur les conditions dans lesquelles le capitalisme a organisé sa domination sur le monde et sur la phase de la première mondialisation capitaliste, entre 1880 et 1914.
« La genèse du capitaliste industriel ne s’accomplit pas petit à petit comme celle du fermier (…) Avec le développement de la production capitaliste pendant la période manufacturière (…) Chaque nation se faisait une gloire cynique de toute infamie propre à accélérer l’accumulation du capital (…) Dans le même temps que l’industrie cotonnière introduisait en Angleterre l’esclavage des enfants, aux Etats-Unis elle transformait le traitement plus ou moins patriarcal des noirs en un système d’exploitation mercantile. En somme, il fallait pour piédestal à l’esclavage dissimulé des salariés en Europe, l’esclavage sans phrase dans le nouveau monde (…) Si, d’après Augier, c’est ‘’avec des taches naturelles de sang, sur une de ses faces’’ que ‘’l’argent est venu au monde’’, le capital y arrive suant le sang et la boue par tous les pores. »4
Après le décollage de la révolution industrielle en 1770/1780 en Angleterre, la Grande-Bretagne était devenue l’atelier du monde et l’empire britannique la première puissance mondiale dans presque tous les domaines. Mais à la fin du 19ème siècle, elle commençait à être concurrencée par de jeunes pays industrialisés, l’Allemagne, les Etats-Unis et dans une moindre mesure le Japon.
La déferlante coloniale
À partir de 1875, toutes les grandes puissances se lancèrent dans des expéditions coloniales et se partagèrent sur tous les continents les « colonies sans drapeau », afin de rattraper la Grande-Bretagne qui à cette date avait déjà fait ses acquisitions les plus importantes. A Berlin, en 1885, elles établirent une sorte de code de bonne conduite pour l’Afrique, dont l’essentiel fut partagé entre la France, la Grande Bretagne et la Belgique. Les enclaves coloniales se multiplièrent en Chine, le Japon s’empara de la Corée, la France de l’Indochine, etc.
Il s’agissait de s’emparer des richesses naturelles de ces pays et de s’assurer des débouchés pour les produits industriels. A ces motivations économiques s’ajoutaient des motivations politiques et aussi idéologiques racistes. Ainsi, Jules Ferry déclarait le 28 juillet 1885 : « Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. »
Ce devoir de civilisation s’accomplit avec des méthodes empreintes d’une barbarie sans nom. La déferlante coloniale sera terriblement meurtrière : « le choc colonial semble avoir fait de 50 à 60 millions de victimes, à 95 % des civils, dont 25 à 31 millions rien qu’en Inde britannique. Un bilan comparable à celui de la seconde guerre mondiale »5.
Au même moment, sa croissance démographique avait conduit l’Europe, Russie comprise, à représenter en 1914 le quart de la population mondiale. Cela permit une vague migratoire historique : « La plupart des estimations s’accordent pour chiffrer à 50 millions le nombre d’Européens qui quittèrent définitivement leur pays d’origine de 1850 à 1914. A ce mouvement européen, il ne faut pas oublier d’ajouter les migrations plus ou moins volontaires d’Asie (…) au moins 20 millions de coolies. »6 Si les Etats-Unis furent la principale destination, il y eut aussi l’Argentine ou l’Australie, de telle sorte que le centre de gravité démographique se déplaça au profit de ces « pays neufs ».
La mondialisation du marché
Au cours du 19ème siècle, le volume du commerce mondial avait été multiplié par 25, celui des exportations par 50. Dans ce marché mondial, l’Europe de l’Ouest exerçait une domination écrasante, représentant les deux tiers des échanges mondiaux. « Pour l’Europe, la part relative des exportations de marchandises dans la production de richesses (le PNB) atteignit un sommet historique de 14 % en 1913. C’est-à-dire plus que vers 1970, où l’on a péniblement atteint les 12 %. Et il faut attendre 1990 pour que le taux des exportations rattrape celui de 1913 ! Le paradoxe est remarquable, puisque l’ambiance au début du XX° siècle était majoritairement au protectionnisme commercial (…) En valeur, en 1913, on échangeait même plus de capitaux que de marchandises, une situation similaire à celle de ce début de XXI° siècle (…) de 1887 à 1913, le volume net des investissements français à l’étranger représentait environ 3,5 % du revenu national, c’est-à-dire une proportion plus importante qu’aujourd’hui. »7
Les conséquences de cette mondialisation capitaliste ébranlaient le monde. Plusieurs empires multiséculaires furent touchés. En Russie éclata une vague de luttes culminant dans la grève générale de 1905, qui imposa au Tsar un semblant de constitution. L’année suivante, en Perse (l’Iran actuel), une constitution fut également imposée au Shah. En 1908, ce fut la révolution des Jeunes Turcs dans l’empire ottoman, en 1910 l’entrée du Mexique dans une période révolutionnaire, en 1911 la première révolution en Chine…
Parmi les puissances capitalistes, l’hégémonie britannique était en déclin et les tensions commerciales s’accroissaient. L’industrie britannique était de plus en plus directement concurrencée par celles de l’Allemagne et des Etats-Unis. Si en 1913 le Royaume-Uni conservait la première place du commerce mondial, avec 16 %, devant l’Allemagne, 12 % et les Etats-Unis, 11 % , on était loin des 23 % qu’il avait atteint en 1880.
Les Etats-Unis étaient en plein développement, leur population passant de 31 millions en 1860 à 50 millions en 1880 et 76 millions en 1900. Dès 1885, les États-Unis représentaient « 30 % de la production industrielle mondiale, soit un poids sensiblement égal à celui de la Grande Bretagne. »8
L’impérialisme, tout simplement
Cette mondialisation du marché avait été rendue possible par une transformation en profondeur du capitalisme lui-même. La croissance du commerce, des exportations de marchandises et de capitaux était le fait d’entreprises et de banques de plus en plus grosses qui permettaient à une poignée d’Etats riches de piller le monde entier.
Dès les dernières années du 19ème siècle, nombre d’auteurs parlaient d’impérialisme pour caractériser l’époque. Lénine écrivit en 1916 une brochure, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, afin d’exposer « sommairement, le plus simplement possible, les liens et les caractères fondamentaux de l’impérialisme. »9 Il y définit l’impérialisme par cinq caractères fondamentaux. Nous avons déjà abordé la fin du partage territorial du globe entre les diverses puissances capitalistes – voyons les quatre autres.
- « Concentration de la production du capital parvenue à un degré de développement si élevé qu’elle a créé des monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie économique. »
C’est l’époque où apparaissent les premières grandes sociétés industrielles. Des 60 plus grandes entreprises multinationales dans le monde en 1970, 31 avaient déjà cette structure en 191310.
Dans cette période se créent la société General Electric, la firme chimique Du Pont et la Standard Oil aux Etats Unis, Unilever et Dunlop au Royaume Uni, Saint-Gobain et Michelin en France, Siemens et BASF en Allemagne, SKF en Suède, Nestlé et Sandoz en Suisse…
Lénine constate qu’il n’est pas rare de « voir les cartels et les trusts détenir sept ou huit dixièmes de la production d’une branche totale d’industrie (…) La concurrence se transforme en monopole. Il en résulte un progrès immense dans le domaine des perfectionnements et des inventions techniques. »
Il en résulte également que la lutte concurrentielle est largement remplacée par l’étouffement de ceux qui ne se soumettent pas aux décisions des monopoles. Ce qui est typique de cette phase de développement du capitalisme, celle de la formation de monopoles économiques tout-puissants, ce sont des rapports de domination et la violence.
- « Fusion du capital bancaire et du capital industriel, et création, sur la base de ce «capital financier», d’une oligarchie financière. »
Les banques se développent elles aussi et deviennent également des monopoles tout-puissants, à l’instar de la Deutsche Bank, du Crédit Lyonnais ou de la Société Générale. En même temps se développe le processus de fusion entre banques et grandes entreprises industrielles et commerciales, par l’acquisition d’actions, l’entrée de responsables des banques dans les structures de direction des entreprises et inversement.
- « L’exportation des capitaux (…) prend une place particulière. »
La stratégie de puissance politique passe par le combat pour des zones d’influence économique.
Pour contourner les barrières douanières et le protectionnisme commercial très présents, le plus simple est d’investir dans les infrastructures de transport, de télécommunication, les mines, la modernisation des armées, la création d’établissements industriels.
- « Formation d’unions internationales monopolistes de capitalistes se partageant le monde. »
La politique des monopoles « nationaux » s’organise au plan international par la constitution de cartels ou syndicats. Lénine aborde précisément quelques secteurs, de l’électricité au pétrole, du rail à l’acier...
D’où sa conclusion, qui éclaire les raisons fondamentales de la guerre :
« Si les capitalistes se partagent le monde, ce n’est pas en raison de leur scélératesse particulière, mais parce que le degré de concentration déjà atteint les oblige à s’engager dans cette voie afin de réaliser des bénéfices ; et ils le partagent «proportionnellement aux capitaux», «selon les forces de chacun», car il ne saurait y avoir d’autre mode de partage en régime de production marchande et de capitalisme. Or, les forces changent avec le développement économique et politique; pour l’intelligence des événements, ils faut savoir quels problèmes sont résolus par le changement du rapport des forces; quant à savoir si ces changements sont «purement» économiques ou extra-économiques (par exemple, militaires), c’est là une question secondaire qui ne peut modifier en rien le point de vue fondamental sur l’époque moderne du capitalisme. »
La montée du mouvement ouvrier
Au tournant du siècle, la lutte de classes avait par bien des aspects pris un tour nouveau. La généralisation des rapports capitalistes, le développement et la concentration industriels avaient entraîné une croissance et une transformation de la classe ouvrière. Une nouvelle vague de luttes ouvrières s’était développée, avec des grèves dures dans la plupart des pays.
Dans ces mouvements, la question de la guerre était au premier plan des préoccupations. A partir de 1905, les socialistes l’abordèrent dans tous leurs congrès nationaux et internationaux. Il y eut le temps de se préparer, de débattre, mais en quelques semaines voire quelques jour, la plupart des directions de ces organisations abandonneront toute perspective internationaliste ouvrière indépendante de leur bourgeoisie (voir l’article sur l’union sacrée, pages 23 et 24).
Les impérialismes en présence
La composition des alliances rendait compte de la nature impérialiste de la guerre à venir. La formation de la Triple Entente (France, Grande-Bretagne, Russie), la consolidation de la Duplice (Autriche-Hongrie, Allemagne) tout comme l’évolution des rivalités impérialistes rendaient l’affrontement entre les puissances inéluctable.
L’avance de la Grande-Bretagne, qui avait au milieu du 19ème siècle une puissance égale à celle de tous les autres pays réunis, s’était réduite. En quelques décennies, l’Allemagne avait rattrapé un siècle de retard ; elle aussi regardait maintenant outre-mer et vers l’Afrique, où elle espérait trouver des matières premières à bon marché et des marchés où écouler ses produits manufacturés. De la Chine à l’Afrique du Sud, l’Angleterre trouvait partout l’Allemagne sur sa route. La croissance du capitalisme avait en partie reposé sur l’élargissement des empires coloniaux, mais en s’étendant ils entraient en collision, et l’issue de cette collision dépendait de la force de leurs armées.
En se déclarant la guerre, les gouvernements d’Europe pouvaient trouver toutes les justifications possibles, se présenter comme des victimes ne souhaitant que protéger leurs frontières, ou défendre leur honneur ou faire respecter leurs droits. Pour les uns comme les autres, il ne s’agissait que de trouver le moyen d’apparaître comme étant obligés de se défendre.
Cette guerre mondiale fut une confrontation à l’échelle planétaire entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne. « D’un certain point de vue, Lénine avait raison quand il défendait que la Première Guerre mondiale était une guerre ‘’impérialiste’’. Les rivalités économiques, politiques et culturelles dans les Balkans, en Asie ou en Afrique, furent au nombre des causes centrales de ce conflit de nature internationale (…) Ces crises n’étaient rien d’autre que des conflits non résolus produits par cent années de changements sociaux inégaux durant lesquels les dirigeants des vieilles entités politique multiethniques, en Europe et hors d’Europe, avaient tenté de se réorganiser pour réagir au déclin économique et politique, ainsi qu’à l’irruption des masses sur la scène politique »11.
Un basculement du monde
La Première Guerre mondiale ouvrit une période de redéfinition de la place des puissances capitalistes. Le monde capitaliste qui en sortit n’était plus centré sur l’Europe. Si les Etats-Unis étaient devenus dès 1914 la principale économie industrielle, c’est leur intervention militaire en 1917 qui leur permit de sortir de leur statut de puissance régionale. Ils imposèrent ensuite, au cours du 20ème siècle, leur statut d’impérialisme dominant… jusqu’aux prochaines transformations des rapports de forces entre puissances impérialistes.
Le capitalisme organise toute la planète, dans une économie mondiale, toujours plus intégrée et universelle. Il a aussi désintégré « les dimensions du passé pré capitaliste qu’il avait trouvé commodes, voire essentielles pour son propre développement (…) C’est ce qui se produit depuis le milieu du siècle. Sous l’impact de l’extraordinaire explosion économique de l’Age d’or et d’après, et avec les changements sociaux et culturels qui en ont résulté (…) il est devenu possible pour la première fois de voir à quoi peut ressembler un monde dans lequel le passé, y compris ‘’le passé dans le présent’’, a perdu son rôle, où les cartes et les repères de jadis qui guidaient les êtres humains, seuls ou collectivement, tout au long de leur vie, ne présentent plus le paysage dans lequel nous évoluons. »12
Après cette guerre, l’effondrement des sociétés bourgeoises européennes, le surgissement d’une nouvelle conscience de classe dans les tranchées ouvrirent la voie à une vague révolutionnaire au cours de laquelle la révolution triompha en Russie. Trente ans plus tard, un « camp socialiste réellement existant » comprenait un tiers des habitants de la planète. Si la course à la richesse matérielle imposée à l’impérialisme par ces régimes staliniens, dictatoriaux, a accéléré les progrès sociaux, leur effondrement a ensuite eu des conséquences négatives considérables. Il laisse un vaste champ de ruines pour la perspective émancipatrice, qu’il faut reconstruire. Il a aussi détruit ce qui stabilisait les relations internationales depuis 40 ans.
Pour illustrer cette fin du cycle ouvert par 1914, Eric J. Hobsbawm citait le poète T.S. Eliot : « c’est ainsi que finit le monde – non pas avec un bang, mais avec un geignement » ;mais pour rectifier : « le court vingtième siècle s’est terminé avec les deux ».
Patrick Le Moal
Notes
1 « Une histoire populaire de l’humanité », La Découverte, 2011, p. 444.
2 Pour l’ensemble des grandes puissances, elles furent multipliées par trois entre 1880 et 1914. Voir Edouard Descottes, « Histoire de la mondialisation capitaliste 1492-1914 », Les Bons caractères, p. 118.
3 Alfred Rosmer, « Le mouvement ouvrier pendant la première guerre mondiale », tome 1, Les Bons caractères, 1993, p. 62.
4 Karl Marx, « Le Capital », livre premier, chapitre XXXI « La genèse du capitalisme industriel ».
5 Edouard Descottes, op. cit., p. 79.
6 Idem, p. 82.
7 Idem, p. 92.
8 Christopher Alan Bayly, « La naissance du monde moderne 1780-1914 », Les Editions de l’Atelier, 2007, p. 200.
9 Si certaines de ses prévisions sont discutables, comme par exemple la disparition du rôle de la Bourse, cette brochure est tout à fait éclairante sur l’évolution du capitalisme.
10 Edouard Descottes, op. cit., p. 97.
11 Christopher Alan Bayly, op. cit., p. 532.
12 Eric J. Hobsbawm, « L’âge des extrêmes – Histoire du court XX° siècle », éd. Complexe/Le Monde diplomatique, 1999, p. 38.