Boubacar Diarra, maître-chien de la SNCF, a entamé une grève de la faim lundi 14 décembre, dans les locaux du syndicat SUD-Rail Saint-Lazare, pour réclamer sa régularisation. Il a été rejoint dans cette action le lendemain par Bah Sekou.
Les syndicalistes de SUD-Rail aménagent progressivement leur lieu de couchage afin de les protéger du froid. Un médecin est passé leur faire un examen complet afin d’éviter qu’une pathologie ne dégrade rapidement leur état de santé. Employé durant des années par une société sous-traitante, Boubacar a fait partie du collectif des maîtres-chien sans papiers ayant mené la lutte pendant un an pour leur régularisation. Grâce à leur action, la SNCF ne fait plus travailler de « boîtes de négriers », et elle est contrainte de réfléchir à sa stratégie d’externalisation des métiers de cheminots. De nombreux maîtres-chien sans papiers ont été régularisés depuis, mais Boubacar s’est vu opposer une fin de non-recevoir par la préfecture de police de Paris. Il correspondait pourtant, comme ses autres collègues, aux critères de régularisation. Il vit en France depuis plus de cinq ans et a déposé plainte auprès des services de police contre son patron voyou. Un employeur est même prêt à l’embaucher.
Même si elle n’encourage pas les grèves de la faim, la Fédération SUD-Rail soutient et appelle à soutenir ces collègues cheminots du gardiennage.