Depuis le mois d’avril, des Roms se sont installés près de Nanterre-Université sur un terrain appartenant à l’Epadesa, l’organisme qui gère le quartier d’affaires de la Défense (voir l’Anticapitaliste n°251)...
Bien que rien ne soit prévu sur ce site avant des années, le directeur général de l’Epadesa a demandé à la justice l’expulsion du bidonville. Les habitantEs ont été évacués le 29 juillet et les familles ont cherché un autre point de chute d’où elles ont été expulsées immédiatement...Certaines sont revenues s’installer sur un parking situé sous les viaducs de la ligne de Cergy au bout de la gare SNCF Nanterre-U, dans des tentes fournies principalement par Médecins du monde. RFF (Réseau ferré de France), propriétaire des lieux va à son tour vraisemblablement obtenir de la Justice l’expulsion.
Pas d’expulsion sans relogement !Les habitantEs ne souhaitent évidemment pas rester sur ce parking : ils réclament un terrain et/ou des relogements, comme en ont eu les milliers de gens qui vivaient dans les bidonvilles de Nanterre dans les années 60. Avec le collectif de soutien, dont fait partie le NPA, ils ont organisé une manifestation et un rassemblement devant la mairie de Nanterre le 11 septembre sans obtenir d’être reçus. À noter que si le maire Front de gauche a accepté l’inscription des enfants dans les écoles, il a refusé l’alimentation en eau du bidonville, puis du campement, et renvoie aux autorités nationales et régionales la solution du problème. Il compte sans doute sur la bienveillance de Manuel Valls pour que tout se passe pour le mieux... « L’humain d’abord », n’est-ce pas ?
Jacques Capet