Publié le Mercredi 11 janvier 2023 à 10h07.

Au procès des antibassines, solidarité face à une répression démesurée !

Les jeudi 5 et vendredi 6 janvier, 7 militants antibassines étaient convoqués devant les tribunaux de La Rochelle et de Niort. Deux, le jeudi en Charente-Maritime et cinq, le vendredi dans les Deux-Sèvres.

 

Aux deux premiers il est reproché d’avoir vandalisé la bassine de Cram-Chaban le 6 novembre 2021. Les autres sont eux jugés pour « violences envers les forces de l’ordre et dégradations » lors de la manifestation à Mauzé-sur-le-Mignon le 22 septembre 2021.

Les réquisitions des procureurs, et les demandes des plaignants (irrigants et/ou policiers) sont sans appel : 5 à 6 mois de prison avec sursis et 578 000 euros d’amende (demandés par les irrigants… alors que la bassine est jugée illégale) pour les deux de Cram-Chaban, et une relaxe et 4 peines de deux à six mois avec sursis, des interdictions de séjour dans les Deux-Sèvres, 500 euros d’indemnités pour les « victimes », pour ce qui concerne ceux de Mauzé.

Des peines pour l’exemple

Cette répression, qui cible des militantEs de façon isolée, va de pair avec le déchaînement répressif mis en place par le gouvernement contre la contestation. À chaque initiative du collectif, ce sont des centaines, parfois des milliers de policiers et beaucoup de matériel qui sont déployés, comme lors de la manifestation de Sainte-Soline en octobre dernier où plus de 1 700 agents étaient mobilisés. Et sans compter les dispositifs mis en place pour freiner le plus grand nombre de personnes de participer, comme l’interdiction de circuler sur un large périmètre autour de la bassine ou l’­interdiction de manifester.

Après avoir qualifié les anti-bassines « d’éco-terroristes », Darmanin, le flic, et son « ami » Dupont-Moretti, le juge, ont décidé de mettre en place une politique extrêmement sévère et anti-­démocratique pour faire taire les milliers d’opposantEs et parmi elles et eux les plus déterminéEs. Les peines requises visent à faire « exemples » et sont la continuité des coups de matraque ou autres gazages.

Solidarité large face aux tentatives de faire taire les défenseurEs de l’eau comme bien commun

Cela n’a nullement découragé la mobilisation : 400 personnes étaient réunies à La Rochelle et 300 à Niort pour apporter la solidarité la plus large. Une pétition rassemblant de nombreuses signatures, dont les porte-parole du NPA, a également été diffusée. Darmanin, Macron, la FNSEA, et tous les défenseurs de l’agriculture capitaliste, ces destructeurs de sols, de rivières, de nappes, d’animaux, de vies… ne nous feront pas taire. Nous sommes toutes et tous concernéEs, nous avons toutes et tous occupéEs les bassines, détérioréEs ces infrastructures illégales et illégitimes, manifestéEs pour l’eau bien commun et pour la justice climatique.

Rendez-vous le 11 mars à Coussay-les-Bois, contre la ferme-usine de 1 200 taurillons, et le 25 mars contre les méga-bassines, où nous serons des milliers, pour rappeler qu’ils ne nous font pas peur, que nous allons gagner. No Bassaran !