Plus de 8 000 personnes se sont retrouvées ce week-end dans le Tarn contre l’A69, socialement injuste et écologiquement irresponsable.
À l’appel du collectif local La voie est libre, de la Confédération paysanne, d’Extinction Rebellion et des Soulèvements de la Terre, une mobilisation massive et populaire a réuni habitantEs, paysanEs, éluEs, naturalistes, militantEs du climat et militantEs anticapitalistes, beaucoup de jeunes qui exigent le retrait du projet autoroutier entre Castres et Toulouse, anachronique, ringard et passéiste.
Inutile et démesuré, le parcours permettrait de gagner quelques minutes sur le trajet. Au prix fort pour l’agriculture qui perdra près de 400 hectares de terres cultivables ; pour la biodiversité puisque le préfet a autorisé une dérogation à la protection de 162 espèces animales et végétales ; pour les habitantEs qui verront la durée du trajet gratuit augmenter d’un bon quart d’heure. À l’heure où il faudrait renforcer les transports collectifs, favoriser la voiture individuelle et la vitesse est un contresens absolu.
Contre le fait accompli
Le samedi après-midi, à travers champs et petits chemins forestiers un long cortège a rejoint la nationale 126 qu’un projet alternatif propose d’améliorer pour que les habitantEs disposent d’un aménagement routier sécurisé et accessible à tous.
Dimanche, des animations ont rythmé la journée et plusieurs tables rondes ont permis l’échange d’informations et le partage des expériences de lutte. L’ampleur de cette mobilisation est un appel clair au gouvernement et aux majorités des conseils départementaux et de la région Occitanie pour arrêter les travaux.
Déterminés contre le monde de Macron et Darmanin, les comités de la Haute-Garonne et du Tarn du NPA étaient présents au rassemblement et ont manifesté avec un cortège dynamique.
L’urgence climatique, l’effondrement de la biodiversité justifient la lutte. Les actions contre l’abattage des arbres, le désarmement des engins de chantier, les blocages vont se multiplier, bénéficiant d’un soutien de plus en plus large. Des recours juridiques seront déposés pour dénoncer l’illégalité de l’autorisation environnementale. Contre la stratégie du fait accompli et contre le passage en force des travaux nous serons là : « NO MACADAM ! »