Le samedi 7 novembre à Cherbourg, 1 500 personnes ont défilées contre le projet d’un terminal charbonnier, mené par Louis-Dreyfus Armateurs et la chambre de commerce et d’industrie (CCI). Ce projet prévoit l’installation de plusieurs grues au large, pour transborder le charbon des cales de vraquiers dans des barges, qui l’achemineront ensuite jusqu’à une aire de stockage à ciel ouvert. Il sera rembarqué sur de petits navires à destination d’autres ports, essentiellement anglais, pour alimenter les centrales électriques.
Dès octobre 2010, 4,5 millions de tonnes de charbon en provenance principalement de Colombie, devront transiter par Cherbourg pour inonder l’Europe. Organisée par le Collectif anticharbon 50 et Greenpeace, cette mobilisation a parcouru le port et s’est arrêtée devant la CCI, pour réclamer l’arrêt du projet, mais aussi l’arrêt total de l’exploitation du charbon, qui représente 30 % des émissions de GES. La manifestation s’est terminée par la prise de parole des différentes acteurs impliqués dans la lutte, dont Nathalie Menard pour le NPA.
L’ensemble des organisations a dévoilé l’aberration environnementale et sociale de ce projet. De plus, les conditions de travail dans les mines colombiennes sont effroyables, des enfants y sont exploités et elles menacent directement les peuples indigènes, qui sont expropriés sans aucune compensation.
Comment, à un mois du sommet de Copenhague, un tel projet peut-il seulement être imaginé ?