Publié le Lundi 11 octobre 2010 à 14h48.

Communiqué du NPA. Boues rouges en Hongrie : la privatisation des entreprises contre la sécurité, la santé et l'environnment.

Depuis le 4 octobre 2010, l’ouest de la Hongrie est confronté à une très grave crise écologique suite aux coulées de boue rouge provoquées par un accident dans une raffinerie d’aluminium. Non seulement cette catastrophe a provoqué 7 morts et plusieurs dizaines de blessés, mais toute une région est menacée d’être contaminée. La contamination menace de 800 à 1000 hectares, avec à la clé la destruction de l’écosystème de la rivière Marcal. Ce sont également les eaux souterraines et les sols qui vont être durablement pollués, rendant stériles les terres alentour. De plus, les boues séchées risquent dans les jours à venir de s’envoler à plusieurs kilomètres de distance, déplaçant ainsi la pollution.

L’état de nombreuses installations industrielles dans les anciens pays du bloc soviétique est catastrophique. Le développement productiviste de ces pays a favorisé des choix industriels anti-écologiques, dans de mauvaises conditions de sécurité. Mais la privatisation de toute l’économie d’Europe de l’est a accéléré cette situation. Les privatisations des entreprises ont en effet diminué ou ôté toute responsabilité dans la protection de l’environnement, l’entretien des installations, leur sécurisation, et le principe de précaution ne faisant jamais partie des priorités des nouveaux entrepreneurs. Ces politiques de privatisation ont été encouragées par l’Union Européenne. C’est à elle et aux industriels de la filière de l’aluminium de financer les réponses urgentes à cette catastrophe. Un contrôle immédiat de toutes les installations industrielles du même type doit être réalisé, et les normes de sécurité doivent être rehaussées. Dans l’immédiat, la production de la raffinerie ne peut reprendre, mais les salariés doivent voir maintenus leur salaire durant la durée de fermeture de leur entreprise.

Le 11 octobre 2010.