Cherbourg doit-il devenir le symbole d’un désastre écologique ? Après le nucléaire, c’est un terminal charbonnier que la CCI et Louis Dreyfus armement, veulent implanter sur notre région, avec le soutien d’élus locaux de droite comme de gauche. Or ce terminal est un marché de dupe, tant au niveau de l’emploi, de la santé, que de l’écologie.
On nous refait le coup du chantage à l’emploi, l'un des dirigeants de Louis Dreyfus armement menaçant d’aller «offrir» sa trentaine emplois ailleurs. La moitié de ces emplois sera en redéploiement, peut-on parler alors de création d’emploi pour le port de Cherbourg?
Au nom de ces emplois, nous devrions aussi accepter le risque sanitaire pour la population. Ce fossile, symbole d’un modèle énergétique polluant, produit des poussières très volatiles qui vont se répandre partout autour du terminal. Les bassins miniers et leurs souffrances sont là pour témoigner des dégâts du charbon.
Et enfin, comment accepter l’implantation de ce terminal qui va alimenter la filière la plus émettrice de CO2, à quelques jours du sommet des Nations Unies sur le climat qui doit se tenir à Copenhague, au mois de décembre. Alors que les gouvernements internationaux devraient se fixer des objectifs drastiques afin de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors que notre gouvernement essaye de nous vendre son grenelle de l’environnement et sa taxe carbone injuste socialement et inefficace écologiquement, comment le ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo, autorité de tutelle, pourrait-il valider un tel projet?
Le NPA réaffirme que les investissements doivent aller en direction des énergies renouvelables au service de tous, et non dans une industrie dépassée qui n’a pour but que d’enrichir ses actionnaires.
Parce qu’il est inconcevable que Cherbourg deviennent un dépotoir pour toutes les énergies polluantes, mobilisons nous tous ensemble, le samedi 7 novembre à 14h30, place Napoléon à Cherbourg, pour faire retirer ce projet.
Le 30 octobre 2009