Il y a un an pile, la mobilisation contre l’autoroute A69 Toulouse-Castres s’illustrait par une grande marche sur le tracé théorique de l’autoroute. Le pic de participation était de 400 à 500 personnes. Six mois plus tard lors de la « Sortie de route pour l’A69 » étaient comptéEs 8 000 participantEs, et ce week-end pour le Ramdam, autour de 10 000. Le constat est assez clair, la mobilisation prend de l’ampleur.
Le 13 octobre, la bourgeoisie locale et nationale, en mal d’arguments et en perte de soutiens chez les proches de Carole Delga, a accordé ses violons pour couper court à toute discussion avec les collectifs en lutte. Les évacuations des campements sur le tracé se sont alors multipliées. Les gardes à vue aussi. Cela n’aura pas empêché un week-end de mobilisation festif, très riche en contenus et composé d’horizons sociaux et militants très divers, de la ville aux champs, des paysanNEs aux scientifiques et avec beaucoup de jeunes issus du milieu environnemental notamment.
Le samedi, six cortèges représentant symboliquement les arguments bidons des pro-A69 se sont élancés comme pour les mettre au défi de leur déni social et écologique et ça a été une réussite. Le dispositif des « forces de l’ordre » a été déjoué. Tout d’abord avec le désarmement de quelques camions-toupies. Ceux-là mêmes qui ont tant ému les notables et la presse de Bolloré comme un acte des plus violents, alors que plus de 300 hectares artificialisés les laissent de marbre. Deux poids, deux mesures. Surtout, une ZAD, la CremZad, a été installée sur une bâtisse expropriée par le concessionnaire pour ses intérêts. Le dimanche, la brutalité des gendarmes pour évacuer ce lieu très calme a surpris car papis, mamies et nombre de jeunes ont été inondés de lacrymogènes en pleine conférence des scientifiques. Malgré tout, la mobilisation continue et a tenu tête à Darmanin qui avait promis « plus jamais de ZAD ». Déjà la suite de la mobilisation se poursuit et s’enrichit pour rebondir et tracer des perspectives.